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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 03:17

20131026_115815.jpgDans les rues de Chennai, il y a plein d’offre d’emploi sur des Dazibaos. Plein emploi ? Certainement pas, l’Inde à un taux de chômage de 9,9% un gros pourcent de moins qu’en France (11,1%). Par exemple, on peut trouver aisément un poste de vendeur de téléphone mobile pour 9000 roupies par mois ou un poste de vendeur de fringues pour 5000 roupies mensuel. Pour info, le cours est de 85 roupies environ pour un Euro aujourd’hui. Il y a donc des salariés qui gagnent à peu près 59€ par mois. Ce qui doit suffire, je suppose, à s’habiller, manger, se loger et se transporter. Avec un salaire normal français, on fait figure de nabab.

A coté de ça, à l'entrée de ma rue, une ancienne star de Bollywood reconverti à la politique se fait construire une maison, ou plutôt, un château. Ça doit faire au moins 3000 m2, ça a l’air plutôt agréable. Une cohorte d’ouvriers du bâtiment s’affaire tous les jours à peaufiner le palace. Je ne désespère pas qu’il fasse goudronner la rue d’ici peu.

On peut considérer qu’une pyramide est plus stable quand son socle est plus large. En Inde, le socle de l’échelle sociale est très large. La répartition des richesses ne se fait simplement pas. Si on voit l’émergence d’une classe moyenne, c’est la partie visible de l’iceberg.

Essayons de penser économie et seulement économie : un marché du travail extrêmement flexible, une main d’œuvre peu qualifiée mais très bon marché et un taux de chômage qui est très loin d’être négligeable. Je vous laisse à vos réflexions.

Ma brune moitié utilise des produits l’O… parce qu’elle le vaut bien. On trouve ces mêmes produits ici, la cosmétique et le luxe, ça fleure bon Paris. Donc, un truc made in France acheté 15€ à Paris est vendu ici 500 roupies (6€), le même. La logistique semble plus compliquée, les intermédiaires doivent être plus nombreux, il y a la douane et les taxes à payer. On peut raisonnablement penser que certains se gavent en France.

Bon aujourd’hui, c’était un peu chiant mais de temps en temps, il faut se remémorer qu’on est un peu privilégier…

En photo : le marché au poisson de Chennai, même les japonais et les coréens viennent se fournir ici, gage de fraicheur...


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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 03:06

20131026_105015.jpgOn continue en deux roues : visite de l’usine Royal Enfield. Pour les infos sur la marque, se référer au site de ladite marque et un peu à Wikipédia, mais léger, léger…

Donc, l’usine est au nord de Chennai. Une heure et demi de traversée de la ville la plus bordélique d’Inde. Les quartiers nord sont pauvres, ce qui semble être une réalité universelle. On y voit des rickshaws à pédale, les trous dans la chaussée sont juste éléphantesques. Le chauffeur prétend que la route n’a pas été refaite depuis qu’il la connaît, c’est à dire une trentaine d’année. On veut bien le croire. On est pas loin du port, des cohortes de camions container attendent leur tour.

L’accueil est simple et sommaire, la durée prévue de la visite est de 45 minutes. En fait, le guide n’a d’autre soucis que d’empêcher de faire des photos là où c’est interdit et de pousser les retardataires que nous sommes. Comme il ne donne aucune explication sur rien, les visiteurs peu habitués aux usines de fabrication mécanique restent vraiment sur leur faim. Pour les autres, dont nous faisons parti, nous nous régalons. Je ne vais pas vous faire un audit complet de ce que j’ai vu mais quelques points sont quand même frappants. Il y a là assez de main d’œuvre pour faire tourner les usines d’Aulnay, de Flin et de Sochaux alors que la production de moto est à la limite du confidentiel. On sent que le coût de la main d’œuvre est bas, voir très bas. Les standards se sécurité ne sont pas les mêmes qu’en Europe (sic.) : chaussure de sécurité pour personne, visiteur au milieu des machines outils, pas d’affichage des circuits d’évacuation ou de circulation ni des points de luttes incendie (y en a-t-il ?). Les conditions de travail sont indiennes, quelques manutentionnaires trainaient des cartons à même le sol, pas de chariot pour eux, les peintres en cabines ne portent que des masques de tissus, pour ceux qui en portent… Les points de gestion d’équipe n’avaient pas été remis à jour depuis une bonne année. Mais on voit ça aussi dans certaines usines européennes, ce qui compte c’est que ce soit à jour le jour de l’audit. D’un autre coté, le montage des motos se fait sur 7 postes, carrément rapide, la diversité à l’air d’avoir été traitée de manière productive… ça veut dire que les pièces sont standards sur tous les modèles, que la différentiation entre modèle n’est que marginale et a peu d’impact sur le process de production. Toutes les bécanes passent au ban d’essai fixe et sur une piste. Ça c’est un taff cool, essayeur chez Royal Enfield. Ils ont un bain de cataphorèse, ce qui veut dire que le traitement anticorrosion est sérieux.

Clou de la visite : la peinture des réservoirs qui se fait à la main, comme chez Rolls Royce ! La classe. Le peintre est une espèce de star, son geste est précis et c’est beau à regarder.

Je veux la même qu’en photo… je vous tiens au courant.

 

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 03:16

20131006_141512.jpgPar ici, les rues et les routes sont des endroits spectaculaires. On y voit toute sorte de choses roulantes, marchantes et rampantes, de la Bentley dernier modèle à la chèvre, en passant par le camion presque centenaire, le tricycle à moteur totalement custom, la Toyota inoxydable et le serpent. Dans le Kerala, on y trouve même des éléphants paraît-il. Je vous en cause dés que j’y vais. Conduire ici tient du sport extrême, même si le klaxon fait visiblement partie des fondamentaux. Pour avoir une voiture, un scooter, une moto, une mobylette, il faut un permis de conduire. Entre le respect des signalisations par les  conducteurs et l’état de la corruption ambiante, il ne doit pas être bien compliqué à obtenir. Mais on est en Inde et pour un étranger, c’est un parcours toujours surprenant, plein d’embuche et surtout long et opaque. Je vous en recause dés que j’ai épuisé le sujet et que j’ai le permis indien.

Car, il semble bien que je m’atèle à une tâche pas très sure, conduire un deux roues à Chennai, au moins à Injambakkam. L’autonomie de déplacement est un vrai problème. Même s’il y circule toute sorte de trucs, ce sont surtout les 2 roues motorisés qui font le gros du trafic, en nombre, le plus gros et le plus effrayant, ce sont les bus énormes, muni de corne de brume auprès desquels les camionnettes jaunes tueuse de La Poste parisienne font office de poussette à triplés. Si on comptait un peu sérieusement, on pourrait s’apercevoir que 20% des motocyclistes portent un casque et que parmi eux, plus des trois quarts le porte sur le réservoir ou au coude. Peut-être vaut-il mieux mourir sur le coup que d’être soigné ici (sic.).

Photo : le casque posé sur le rétroviseur de la moto… évaluation gratuite : à Paris ou en région parisienne, combien de temps reste-t-il seul à sa place avant d’être utilisé par quelqu’un qui en plus besoin que le dit rétroviseur ? Ici, il est resté une heure, le temps que je déjeune. Peut-être est-ce du au fait que tout le monde se fout des casques. Autre particularité, les vendeurs de chaines antivol ont fait faillite en Inde depuis longtemps. Les deux roues sont posés là, avec ou sans antivol.

Un dernier truc, avez-vous vu le candidat à l’élection présidentielle Ukrainienne ? Un ancien boxeur poids lourd. Avez-vous vu le film ‘Idiocratie’ ?

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 02:32

20131022_152855-copie-1.jpgOui, on peut mettre 10 écoliers (ères) et un conducteur dans un Rikshaw.

Cette semaine, je me suis procuré de la bière… On ne rigole pas au fond svp. En France, c’est simple, vous allez au super marché ou chez l’épicier du coin, vous trouvez le rayon bière et vous repartez en payant votre pack de 6, de 24 pour les soiffards…

Ici, au Tamil Nadu, acheter de l’alcool, même de la bière, c’est la honte et c’est plus ou moins interdit, officiellement ou officieusement, je n’ai pas encore bien saisi. Un peu comme se promener à la plage avec une femme qui n’est pas la votre. Il semble que certains en profite pour soutirer de l'argent aux couples illégitimes. Bref, j’ai fréquenté des dealers dans la banlieue nord de Paris, c’était plus sympa. Le chauffeur m’emmène dans un endroit glauque de Chennai, mais glauque à l’indienne, ça pue la charogne et ça ressemble à Bagdab passé au lance flamme avec les ordures en plus. Il m’enjoint de rester dans la voiture pendant que, muni d’un sac opaque, il se dirige vers un lieu qu’il tient caché à mon regard. Il revient avec 6 bouteilles de bière un demi litre de rhum indien (une expérience). Ça change de la brasserie de Bengalore, c’est un brin moins convivial.

Aujourd’hui, je suis en pensée au Père Lachaise, pour accompagner Mylène avec les Openers au complet une dernière fois avant qu’on ne rejoigne tous Dom, ce qui arrivera invariablement.

 

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 03:12

20131022 152847Hier, nous fûmes à Pondichéry… Deux bonnes heures de voiture pour y aller et, si vous ne conduisez pas, un neuroleptique est nécessaire pour rester calme. Sur la route à deux voies, il est fréquent de tomber sur deux bus qui se doublent en face de vous. Pas le temps d’un ‘notre père’ ancienne ou nouvelle version, à peine le temps d’étouffer le cri de votre voisine de cercueil que les bus sont l’un derrière l’autre ou qu’une troisième voies c’est miraculeusement matérialisée. Pondichéry est une ville charmante, séparée en deux, une partie coloniale, relativement vide et une partie indienne relativement pleine. Le marché est génial, un peu raide coté poisson ou viande sur le coup de 13h mais ça vaut le détour.

Dans le Times of India, on apprend que des états-uniens se sont encore entretués dans une école. Score : 2 morts. Ça, comme CNN le passe en boucle, le monde entier est au courant. On apprend aussi que le directeur d’une école d’ingénieur de Chennai a été trucidé par trois étudiants en colère. Ils voulaient de venger d’une sanction. Ça ne rigole pas ici, quand ils pêtent un plomb, c’est du sérieux. Après ça, il y en a qui vont se plaindre des conditions d’enseignement dans le 9-3 (bon, je sors). Mais personne n’en a parlé, ça ne passe pas sur CNN.

J’ai vu aussi que Facebook autorisait les vidéos de décapitation et que ça faisait polémique… Enfin ! Pas de cul mais du sang, impur surtout.

En photo : Indian School Bus, question, les 10 écoliers (ières) vont-ils rentrer dans le Rikshaw ? Réponse demain.


 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 02:37

Ça y est, la mousson est là. Il pleut comme en Bretagne quand çaIMG-20131012-WA0013.jpg crachine mais les gouttes font vingt fois la taille des gouttes bretonnes. Ça tombe dru. Il semble que ça ne dure que peu de temps, entre 4 et 10 jours. Comme les réponses sont chaque fois différentes, même quand on s’adresse au même interlocuteur, il va falloir attendre pour se faire une idée.

Les tuktuks de Chennai, les tricycles Piaggio qui font taxi partout en Inde, sont sensés faire calibrer leurs compteur  pour respecter les nouveaux tarifs officiels. Si vous n’êtes pas indiens, oubliez l’idée, il vous faudra négocier à chaque course un tarif pas trop élevé, même si le prix est dérisoire par rapport, par exemple aux taxis parisiens. Donc, il y avait des queues impressionnantes de plusieurs dizaines de tuktuks à l’entrée du service des ‘meters’. Puis, dans le Times of India d’aujourd’hui, une statistique évalue à 45% le nombre de tuktuks qui n’utilisent pas du tout les ‘meters’.

Pendant ce temps, à Paris, la grosse blonde envisage de porter plainte contre la ministre de la justice après sa réaction aux insultes publiques faites par une ex membre du parti de la marine. « Les cons, ça ose tout », c’est du Lautner et ça se vérifie souvent, surtout dans la marine en quête de respectabilité. Par ici, les manifestants ‘citoyens’ ont comme slogans : « séparés par les partis, unis par la corruption ». Essayons de transposer ça dans notre cher pays, « séparés par les partis, unis par l’incompétence » ?

En photo : le phare de Mahallapuram, façon Bretagne...

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 08:39

Dom s’est éteint hier. Le cancer l’a eu.

 

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 13:34

Quitter Chennai, pas pour aller loin, non, juste la banlieue, Injambakkam. 10 km à peine du centre ville, la maison est en face d'un temple consacré à la méditation, à 200 mètres de la mer. Il y a un bar à moins de 1 km, fait exceptionnel pour la région de Chennai, et des restaurants à moins de 500 mètres. Les voisins n'ont pas l'air plus hostiles que ça, voir il y en a des sympathiques. Je vous raconterai dés que j'aurai internet, c'est pas fait.2013-10-12 18.33.23

 

Ce week-end, c'était Puja par ici. En fait, Puja est une célébration et il y en avait deux : samedi, la déesse de la musique, lundi, la déesse du 'moyen de production' ? Elumalai, le chauffeur a d'abord repeint puis décoré sa voiture avec des fleurs et des branches de bananiers. La célébration consiste à jeter des fruits par terre, faire un tour avec la voiture, prier et boire un coup pour ceux qui boivent. Normal quoi. Du coup, Chennai était vide ce week-end.

Pendant ce temps, un joyeux ouragans faisait moins de morts à 600 km au nord de Chennai qu'une bousculade dans un temple. On est encore loin du score de naufragés africains que les gardes côtes européens laissent coulés au large de Lampedusa. On peut honnêtement se poser des questions sur la relations entre plusieurs milliers de migrants morts noyés tous les ans et la montée de l'extrême droite ou plutôt, la diffusion insidieuse de ses idées... En l’occurrence, les idées tuent mais pas de mort lente. Et notre ministre des expulsions de pauvres et du rapprochement avec l'extrême droite fait son boulot. Triste sire.

Pour faire diversion, je propose un définition de algorithme : « chemin de choix qui mène d'un état à une décision. » C'était vraiment gratuit.

En photo, char à bœufs by night dans Chennai


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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 03:49

2013-10-05-13.38.11.jpgL'Inde est un pays étonnant. Je m'attendais à me faire arnaquer en grand avec mon histoire de location de maison, et puis les choses se décantent et il semble que la première impression soit fausse. Il ne se passe rien et puis tout éclate d'un seul coup. J'en reparlerai d'ici 7 jours, délais théorique de livraison. Dans tous les cas, la négociation est le sport de combat local. On ne plaisante pas avec ça. C'est dur et il ne faut visiblement pas hésiter à envoyer du jeux.

Lu dans le Times of India, au Tamil Nadu, 10% des sommes versées pour les travaux de voirie vont dans les poches des politiciens. Quelqu'un a-t-il le taux officiel en France ? Je me souviens d'avoir habité une commune où chaque été, comme pour les champs cultivables, beaucoup de rues étaient labourées sous prétexte de rénovation divers de réseaux improbables. Un conseiller municipal possédait l'entreprise l'entreprise de BTP qui oeuvrait. Je donnerai les noms sous plis discret, je ne veux pas me farcir un procès, même si ça pouvait booster l'audience de ce blog...

La douleur, j'en suis devenu expert. Je peux vous décrire tous les types de douleurs physiques ormis l'accouchement, merci mes chromosomes, et vous donner des trucs pour les faire passer, ou pas. Du furoncle type 40% pour le FN à des élections locales à l'infection généralisée type nazisme en Grèce. On peut essayer de faire comme Lawrence d'Arabie, ne pas y penser, mais parfois, ça tape tellement sur les nerfs, que toute la conscience se focalise dessus, et on fini par prendre un furoncle pour une infection généralisée. Or, il suffit de percer et de penser à autre chose, ce n'est vraiment pas compliqué.

Hier, était donc une journée de gestion de la douleur. Le premier problème de la douleur, c'est l'acceptation, essayer de ne pas de venir cinglé. Ensuite c'est extrêmement chronophage. Ça fout une journée, une semaine en l'air.

En photo : monkeys in the street. Eux aussi boivent du Coca...

 

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 11:42

2013-10-05 11.39.18Retour à Chennai après un week-end à Bengaluru. Retour à l'Inde du 20ème siècle après un passage par le 21ème. Bengaluru est moderne au sens occidental du terme, c'est beaucoup plus riche que Chennai, les habitantes portent peu le sari. Et comme on est au Karnataka, ça évite même de se poser des questions scabreuses... On y trouve des bars à bière, si si, et la négo avec les tchouktchouks est compliquée à chaque fois, même avant le bar à bière. Il y fait 5° de moins qu'à Chennai mais loin de la mer, près du CO2, mes pauvres alvéoles pulmonaires s'en rescentent encore.

Vu à Chennai, une pub pour avoir des enfants après 50 ans. Je passe sur les récentes prévisions démographiques qui portent à 9,7 milliards le nombre d'humains sur cette planète en 2050, je passe sur le fait qu'avoir des enfants est un sport de combat, je l'ai vécu 3 fois dans la force de l'âge, c'était bien pour eux d'avoir des parents qui ont du répondant il me semble. Après avoir passé ces deux questions, la pub est affichée en Inde, pays surpeuplé s'il en est. C'est aussi absurde que le salon de bronzage qui a posé ses fesses sur l'East Coast Road, à 500 mètres de la plage.

Pour ma maison, il semble que les négociations avec le propriétaire soient aussi compliquées qu'avec les tchouktchouks de Bengaluru. Il va falloir trouver autre chose.

Incredible India

En photo, le bazar végétarien de Bengaluru... Un endroit génial !

 

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