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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 12:34

Les matins d'hiver de printemps sont agaçants. Ils tapent sur les nerfs, comme la douleur sourde qui refuse de quitter mes côtes depuis une palanquée de mois. Plutôt que de se taper la tête contre les murs, il vaut mieux attendre patiemment que ça passe en se défonçant un peu mais, qui vivra verra. La douleur, c'est la vie.

C'est un peu comme vivre avec quelqu'un. Si on tient à la vie, il faut savoir faire quelques compromis qui ne sont qu'une goute dans l'infini bonheur de vieillir ensemble. Apprend les défauts de tes amis, tes liens avec eux n'en seront que plus forts. En tant qu'animal social et affectif, il est peu supportable à l'être humain de se passer d'amitié, d'amour, de sexe. L'art du compromis est la base de la vie humaine. Sans lui, pas de vie sociale, pas de démocratie, pas d'entreprise, pas de commerce, pas de respect... Un genre de mort sociale.

Cette nuit, une bande d'opposants au mariage pour tous a vandalisé l'antenne d'une association gay et lesbienne. Je vous passe les photos d'un ami d'ami sur internet, comme après une bonne générale sur un terrain de rugby. Sauf que lui, il n'a jamais payé de licence pour se faire démonter par des crétins. L'art du compromis disions-nous donc...

Est-ce que ceci vaut cela ? Est-ce qu'être opposé au mariage homosexuels et à l'adoption par des couples non hétéros vaut d'exploser la tête d'un homosexuel, de vandaliser les bureaux d'une association. Qu'est-ce que ça a de violent de donner des droits aux homosexuels ?

Frigide pourrait arrêter de faire monter la sauce avant que ça ne pète vraiment.. l'art du compromis disais-je ? Quand on tient à cette démocratie, il faut savoir laisser tomber quand c'est trop chaud. Oui, mais compromis, chose due, c'est bien là le problème.

 

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 10:59

Loin de moi l’idée de faire de la mauvaise foi, surtout un lundi de pâques… Comme le disait Chris Cooper dans American Beauty : ‘This country goes straight to hell’.

Prenons par exemple la femme de l'ex petit timonier, ce n’est qu’un exemple, qui écrit une chanson pour sa fille au sujet d'un pingouin pensant que c’est une chanson satirique. En effet, le texte doit pouvoir toucher le 1-5 ans et les militants de l’UMP. Le ridicule de tue pas, elle aurait été foudroyée sur place. On se demande d’ailleurs, en toute mauvaise foi, ce qu’elle fait encore avec l’ex petit timonier. Ce doit être l’âge, elle a passé la date de péremption. Bon, ça, c’était facile. Tirer sur les QI à 2 chiffres, c’est un peu comme jouer au rugby avec en République Dominicaine.

Non, le sujet principal, c’est la mauvaise foi, l’art du contraire. Qu’est-ce que l’art du contraire ? C’est, par exemple et pour revenir à la femme de l’ex petit timonier, faire croire qu’on est intelligent quand on est un brèle, dire quelque chose alors qu’on exprime le contraire avec tout son corps, une affiche ou un tee-shirt. Autre exemple, Frigide Bardot (elle ne mérite pas la seconde partie de son patronyme original), qui prétend ne jamais avoir appelé à une manifestation sur les Champs-Elysées avec un T-Shirt ‘Champs-Elysées 24 mars’… Ou l'ex garde des sceaux, qui, après avoir condamné vigoureusement l’usage du cannabis, se retrouve sur un plateau de télévision avec un pull brodé d’une feuille de cannabis. Méfions-nous donc de celui qui cri ‘Je suis un démocrate’ un peu trop vite.

L’art du contraire, c’est défiler contre le mariage pour tous en prétendant ne pas être homophobe alors que tous, affiches comprises, dégouline l’homophobie la plus crasse.

Depuis que les communicants ont pris possession de l’espace politique, le discourt public est devenu comme un spot de pub, l’art du contraire. La communication est le contraire de l’intelligence. Ça doit être ça…

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 09:34

La radicalisation des relations politiques fait un peu froid dans le dos. Ça sent sa fin d’ère paisible, il va falloir aller voir ailleurs si on y est pas…

En grande Bretagne, trois heures de débat et un vote ont suffi à entériner le mariage pour tous sans que des ténors du spectacle politique de droite ne jouent les De Gaule d’opérette. Ils ont maintenant les même conteurs (non, il n’y a pas de faute…) qu’à la CGT, ils arrivent à compter des millions de personnes alors qu’ils ne sont pas le quart. Ça fait son mini-moi !!! ‘Pourquoi parler en millions alors qu’on peut parler de … milliers Hahahahah’. Et de s’insurger qu’on lacrymonise des enfants en criant à l’état totalitaire.  Si ce n’était pitoyable, on se roulerait par terre de rire. Le ridicule n’étouffe plus personne depuis que Boutin a fait sa bombe atomique. Je regardais hier soir par ma fenêtre, mes tristes voisins rentrer de ce triste défilé, sans doute attisés par l’élection de leur nouveau pape. Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’ils devraient essayer le sexe anal, ça leur ferait le plus grand bien et moi, ça me ferait de vacances. Le seul problème, c'est que le pape est contre...

 

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 16:14

Alors que nous sommes absorbé par l'élection du nouveau pape et par les chutes de neige (heu, non, pas moi), notre cher ministre des expulsions poursuit sa politique Horteufiste comme si de rien n'était, avec l'approbation de la majorité de mes concitoyens. A noter que dans concitoyens, il y a citoyen. La politique sécuritaire dans nos pays calmes et en paix repose sur le paradigme relayé par l'ensemble des clairons que nous vivons dans un pays dangereux. Il faut alors poser des statistiques pour étayer la thèse et envoyer de la loi liberticide.

Comme Chavez est mort il y a peu, je me suis posé la question toute relative de la sécurité dans un pays. Si vous ne voyez pas le rapport, lisez ce qui suit. D'abord, les mêmes clairons qui décrivent notre cher pays comme une antre de guerriers assoiffés de sang, traite un président élu démocratiquement par trois fois de dictateur, lors d'élections dont la dernière a quand même été qualifiée par Jimmy Carter de transparente (p. la prochaine phrase, je la fais plus courte). Et ce bon vieux Jimmy ne peut objectivement pas être qualifié de communiste à la solde de Castro ou de Chavez.

Bref, écrivais-je plus haut, et en souvenir de Saint Domingue où je passais une petite année de ma vie terrestre, comment vit-on dans un pays d'Amérique centrale ? Pas vieux, ça c'est sur. Au Venezuela, on décède par meurtre à raison de 55 personnes pour 100 000 par année. A Saint Domingue, c'est environ 22. Pour rapporter les chiffres Vénézuéliens à une agglomération comme celle où je vis, Paris, cela ferait, si mes comptes sont exactes et je sais qu'ils le sont, 2 750 meurtres par an dans Paris intramuros et 8 250 en comptant la banlieue. Ça fleure l’hécatombe. Si on reporte les chiffres Dominicains, cela fait 1 100 morts dans Paris et à peu près 3 300 dans l'agglomération. Ça massacre sec. A Saint Domingue, je suis tombé une fois sur un meurtre en huit mois de présence sans fréquenter particulièrement les coins dangereux, ça fait drôle.

Il y a en France entre 650 et 700 trucidés par an. Nous vivons vraiment dans une insécurité insupportable...

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 15:32

Ce matin, mon pied gauche m'a pris de vitesse. Ça m'a énervé. Pascal, ce n'était pas ma journée sourires, plutôt coups de boule. J'ai donc ruminé en essayant de trouver un bouc émissaire. Je me suis tourné vers le plus facile, mes assureurs. Mes deux histoires sont longues et mes lecteurs déjà peu nombreux vont fuir devant la verbosité du texte mais tant pis...

Ma première expérience, c'est comme ça qu'on dit maintenant dans les pub pour les logiciels et les PDAs, c'est passé avec mon assurance maladie. Je repasse sur le choc, je reviens vers mon assureur préféré quelques mois plus tard, je le nomme, le RSI, Régime Social des Indépendant. Hors circuit pendant 14 mois, vraiment hors circuit pendant 6 mois, je me tourne vers lui en lui demandant des indemnités pour les raisons absurdes que j'ai cotisé, que j'ai été malade, dans l'impossibilité de gagner ma vie, et que, de plus, le risque d'incapacité à travaillé est sensément couvert par cette assurance que je contracte de manière obligatoire. Sa réponse est simple, après étude du dossier, il est clair que ma profession ne m'y donne pas droit et que donc, je peux toujours aller voir sous le prochain pont s'il n'y a pas une place pour moi, muni d'autre couverture que celle du RSI. Pour faire bref, et sans en vouloir personnellement à l'abruti qui a 'traité mon dossier', même si, sur le moment, je l'aurai bien intégré, tout humain qu'il est, à des lasagnes surgelées Findus, l'inscription au RSI est automatique et personne ne contrôle ce qui rentre. Au moment de payer, un employé du RSI 'traite un dossier' qui se retrouvera sans doute à la rue pour cinq minutes de 'traitement' vis à vis d'un règlement que seul le RSI est à même de maitriser complètement. Cet employé du RSI à le droit de te mettre dans la mouise jusqu'au cou et il le fait sans aucun scrupule, c'est son boulot de smicard qu'il perdra s'il ne le fait pas bien.

Il a fait le même deux ans plus tard lors de complications infectieuses qui m'ont conduit au milieu du Styx sans aucune couverture sociale.

Je suis un garçon normal, avec quelques diplômes, avec des emplois de cadres plutôt bien rémunérés et une famille qui m'a aidé à me sortir de cette bouse. Supposons que, comme quelques amis, je ne sois pas un cadre qui trouve facilement du boulot, que ma famille ne m'aide pas, je serais simplement à la rue car un système de pression des organisations les rends totalement inopérante au système de valeurs qui les a engendré. La rentabilité d'une organisation se fait systématiquement au détriment des hommes qui la compose ou qu'elle est sensée servir. C'est comme si un arbre, pour croitre devait perdre de plus en plus de feuille. Il pousserai de plus en plus haut en respirant de moins en moins bien, obligeant les feuilles qui reste à travailler plus pour mourir plus vite. Il faut regarder ça.

J'ai travaillé pendant de nombreuses années à rendre des organisations plus performantes, en croyant sincèrement que ces actions allaient dans le sens d'une plus grande humanité des organisations. C'est un comportement proche de celui des gardiens de camps issus eux-mêmes des camps et des ghettos. Ils sont le relais inconscient de la politique et de la volonté des dirigeants des camps. Ils redistribuent au niveau du dessous la pression insupportable qui est déposé sur leurs épaules. Dans mon cas, j'étais payé, plutôt pas mal d'ailleurs, pour expliqué à quel point les organisations ont besoin de plus de productivité, donc de moins d'hommes. J'ai été la danseuse, même si mes entrechats étaient un brin patauds, des dirigeants, de mes dirigeants.

 

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 11:15

Comme me voilà devenu vieux, je vais compter un peu. En effet, je me fais une tisane à 10 h du matin, c'est que je suis vieux. A moins que ce ne soit la crève...
Peu importe. Donc, je compte. Une année que j'avais bien et beaucoup bossé, j'avais gagné pas mal d'argent, je me faisais l'équivalent de 6 000 € net par mois. Ce qui est suffisant pour faire
vivre une famille avec trois enfants. Ramené à la journée, ça fait environ 200 € soit un peu plus que le salaire mensuel brut d'un technicien de surface bengali qui travaille 12h par jour aux
émirats. Si on compte sur l'année, mes revenus faisait environ 72 000 €, ce qui n'est pas rien vu que c'est 4 fois le salaire moyen de 50% des français (chiffre INSEE 2010). Je me trouvais dans
les 10% les plus riches du pays.


Avec 1 000 000 € par an, on se retrouve dans les 0,5% des français les plus riche à gagner quotidiennement 2 740 € à une vache près. Et on ne paye pas encore la
taxe retoquée par le conseil constitutionnel... 2 740 € c'est à peu près le salaire moyen de 50% des français les plus pauvres. Il y a la même différence entre les gens qui gagnent 1 000 000 €
par an et 50% des français qu'entre moi dans ma bonne année et le balayeur bengali des émirats.


Parlons taxes... Avec mon revenu, j'aurai payé 41% d’impôts si j'avais été seul. Celui qui gagne 1 000 000 aurait payé 45% d'impôts dans les mêmes conditions. Ma
contribution eut été de 29 520 € quand sa contribution aurait été de 450 000 €... Vu dans ce sens, ça semble injuste mais retournons l'omelette : il me reste 42 480 € alors qu'il reste 550
000 € à celui qui gagne 1 000 000 €. Là, on voit clairement que plus on paie d'impôt, plus il en reste. 550 000 € par an, cela fait 1 507 € par jour... Moi, je prends.


Lorsqu'un homo sapiens, quel qu'il soit, gagne largement plus que ça vient prétendre qu'on l'étouffe avec les taxes, c'est un peu comme s'il se goinfrait de viande
à un banquet éthiopien en criant partout qu'il va manquer...


 
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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 12:12

En préalable à cette chronique, je souhaites prévenir les âmes sensibles, ceux qui ont oubliés qu'il existait un second degré et le jeune public que ce qui va suivre est écrit à balles réelles... Passez donc votre chemin premier degrétiste, moraliste de bas étage et impudent mineur, je risquerai moins de procès. Cela écrit, ma poignée de lecteurs assidus ne devrait pas trainer en justice.

Car hier, oui hier, deuxième mardi de janvier à l'ambiance si caractéristique que l'on y constate un record de suicide, 'avec un ciel si bas qu'un canal s'en pendu' chantait Brel, hier écrivais-je, pris moi-même d'un accès de blues, j'allumais la télévision. Oui lecteur tu ne rêves pas, ou plutôt, tu ne cauchemardes pas, il n'y avait pas de rugby, pas de film intéressant, ce n'était pas l'heure des 'chiffres et des lettres' et j'ai allumé la télévision. Passant mon ennui sur la zapette en essayant de repéré quelque chose d'intéressant sur les quelques centaines de chaines du câble que j'ai, sans me vanté, le privilège de louer.

J'ai donc constaté plusieurs truismes. Le premier, c'est que la quantité ne fait pas la qualité (doux euphémisme), plus il y a de chaine, plus la daube est étalée. Ce qu'un producteur disait à propos de la méthode de travail des Stones post 1973 : 'la technique est de jeter toute la merde sur le mur, on ne garde que ce qui colle'. Au moins, ils en jetaient beaucoup. Là, non, on garde tout.

Il existe des chaines qui ne doivent être là que pour blanchir de l'argent ; elles passent en boucle des séries éculées, les pires de mon adolescence, des séries que plus personne ne veut voir, même en streaming gratuit. Il existe ensuite des chaines thématiques où l'on peut voir des sujets aussi passionnants que la chasse à la bécasse dans le marais du Cotentin par exemple. Je passe les chaines d'informations toutes strictement clonées et les chaines 'musicales' qui passent en boucles les cinq ou six clips de leur playliste jusqu'à la nausée. Baisse le son Lucien, on ne s'entends plus vomir...

Il reste quelques chaines qui génère de l'émission originale. Lisons bien 'original' dans le sens 'filmé pour la chaine', c'est à dire avec des images structurellement neuves, non empruntées à d'autres programmes. Comme une expérience mystique, je plongeai dans ce que j'ai vu de pire après un journal de midi sur TF1 ou un débat Zeymour Horteufeux, la télé-réalité du pauvre : 'Les Chti's à Las Vegas'. Il existe aussi, parraît-il, 'les Chti's à Ibiza' ou les marseillais je ne sais où...

Pour faire court, comment pourrait-il en être autrement, vous prenez une dizaines d'adolescents post puberts, tous blancs, un brin de silicone pour les filles et d'EPO/salle de muscu pour les gars, dont le QI global n’excède pas celui du producteur et dont la capacité d'expression laisse à penser que Ribery pourrait entrer à l'académie Française. Vous les extrayez d'une région fière d'être ce qu'elle est, et vous les faites voyager dans ce qu'il considère comme la Mecque de leur culture. Là encore, il faut lire 'culture' comme une approche lointaine de ce que le pire roman de gare à l'eau de rose peut produire. Voilà donc notre dizaine de proto-mongoliens au temple des lumières. Comme il semble que ce soit la règle dans les émissions de télé-réalité, chaque fois qu'une séquence voir un plan est montré, on montre immédiatement après un interview de celui que l'on voit lors du plan. Pour expliquer aux spectateurs ce qui s'est passé car, le 'réalisateur', dans sa grande intelligence, mesure à distance la profondeur abyssale de la crétinerie imbécile qui fait que l'on reste devant ce zoo humain. Bref, de la connerie du spectateur. A ce niveau de bassesse intellectuelle, on doit pouvoir observer des calamars géants de plusieurs dizaines de mètres... Mais, ce n'est pas le pire. Il ne se passe rien d'autre que des mouvements ératiques de caméra qui tentent de faire croire à l'idiot que je suis que ça bouge grave pour les Chti's à Las Vegas. Je m'arrête là, c'est trop facile de tirer sur une ambulance pareille. En plus, vous n'allez pas manquer de me faire remarqué que les critiques d'un bobo parisien sur des provinciaux qui s'éclatent aux USA, n'ont que peu de valeur. J'assume...

Comme lors de l'ouverture des ondes aux radios libres, il semble que l'ouverture à un plus grand nombre de chaines soit l'opportunité de déverser plus de connerie sur ceux qui ont du mal avec le bouton rouge de leur zapette. Et de penser qu'il y a une haute autorité pour 'réguler' ça... Arrêtez de rire. Il faut surtout interdire la coke aux 'concepteurs'.

Plus sérieusement, on pourrait penser à l’allégorie de la caverne de Platon pour expliquer que de tels trucs existent, ce serait faire insulte à son auteur. Nous ne voyons pas ici le reflet de la réalité, ce n'est que la projection sur un écran LCD de l'expression la plus triviale des fantasmes des producteurs TV.

 

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 09:28

Quand on est petit, enfin jeune pour ma part, n'ayant jamais vraiment été petit, on se demande ce que c'est que de vieillir. On voit les vieux, tout fripés, ne pouvant plus arquer, vous faisant des bisous baveux sur la joue en vous caressant la tête de leurs mains caleuses. Pas très agréable, même si c'est chaleureux.

Le premier coup de vieux vient lorsqu'un plus jeune que vous vous parle ainsi : 'Hey m'sieur, z'auriez pas une cigarette s'il vous plait ?', alors que la semaine précédente, c'était 'Wesh gros, paye ta clope !'. Ça fait un léger choc.

Le second coup de vieux, c'est d' emmener ses enfants à l'école pour la première fois. Je dis ça pour ceux qui ont fait ou adopté une de ces délicieuses créatures...

Enfin, il semble que le troisième soit de compter ses sous. Je veux parler du troisième coup de vieux, évidemment. C'est peut-être pour ça qu'on appelle ça le troisième âge. On compte ses sous et on refuse d'en donner ne serait-ce qu'un seul, même pour payer les dettes contractées par nos amis politiques. On choisit donc l'exil fiscal quand on en a les moyens, chez des amis russes de préférence. Ça tombe bien car ça fait disparaître du paysage des vieux dont les mains caleuses ne nous inspiraient plus que pitié et dégout et ça me rassure, je ne suis pas si vieux que ça, à moins que ce ne soit mon compte en banque qui me retienne ici...

Il y a quand même un truc dingue, c'est que ce débat m'agite encore et agite encore les médias. En plus, avec des débats collatéraux genre : 'Qui c'est qu'est trop payé ?' ou 'Est-ce qu'il est-il moral de gagner trop d'argent ?', j'exagère à peine sur la syntaxe en lieu et place de 'Quand, en 2013 aurons-nous épuisé nos réserves de l'année ?' par exemple. La politique est devenu un autre refuge du zoo humain. A moins qu'elle ne le fut déjà sans que je m'en aperçoives. Serais-ce aussi un effet du vieillissement ?

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 11:22

Des chercheurs australiens ont mis en évidence la technique géniale d'une espèce d'oiseau endémique local pour échapper aux coucous. Vous savez, les coucous mettent leurs œufs dans le nid d'oiseau d'autres espèces pour qu'ils soient élevés par la mère de ladite espèce. Le problème, c'est que le reste de la ponte fini par dessus bord, ne survit que le coucou.

La technique du coucou est tout à fait perverse.  Elle est basée sur une stratégie de séduction tout à fait particulière. C'est comme si l'hôte était droguée par les stimulis visuels du coucou. 

La couvaison chez cette espèce dure 5 jours alors qu'elle ne dure que 2 jours chez le coucou. Cela a permit à la mère d'apprendre à ces oisillons encore dans l'oeuf un cri spécifique que le coucou n'a pas eu le temps d'apprendre. Lors de l'éclosion, les oisillons propres sont donc équipé pour réclamer à manger, pas le coucou qui meurt de fin.

C'est beau la nature, non ? Et inventif et tout et tout. Mais le but de l'inventivité c'est quand même la survie de l'espèce, pas le vivre mieux, ce gaver plus ou avoir une bagnole plus grosse que mon de voisin. Quand les espèces développent des mécanismes de survie de ce type, nous développons des mécanismes de gavage individuel tout à fait performant. Prenons un exemple, alors que l'économie est à la rue, que le chômage et la pauvreté progressent, une bruit de fond qui devient assourdissant nous crie dans les oreilles que les riches sont asphyxiez. Les pauvres riches... Quels sacrifices vont-ils être obligé de faire ? Par exemple, mais c'est un peu extrême, le patron de la marque automobile française qui s'augmente de 30% cette année est obligé de dire à ces 120 000 salariés qu'ils n'auront aucune augmentation ni prime car les perspectives économiques sont difficiles, le pauvre. Obélix est obligé de fuir en belgique et d'accepter un passeport russe pour payer moins d'impôt, le pauvre. Tchin-tchin va en Angleterre développer son business non sans fustiger le système fiscal français en arguant qu'on pénalise la réussite, le pauvre.

En fait, c'est quand la survie devient l'enjeu que le mécanisme développé devient efficace. C'est comme ça qu'on arrive à la révolution d'octobre, la prise de la Bastille ou d'autre phénomène de fin d'un monde genre incendie du Reichstag.

 

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 08:40

Comme demain, c'est la fin du monde, il faut se mettre en paix avec sa conscience pour partir pépère. En même temps, une fois mort, la conscience on s'en fiche. C'est à la fois un problème et une facilité pour les athées comme moi. Je m'explique, en croyant en dieu, la mort doit être plus facile puisqu'il y a un au-delà. Dans ce cas, il faut être clean, pas de pêché trop grave sinon l'au-delà est un peu agité. En même temps, qui rêve de passer l'éternité à se faire chier dans un endroit tout blanc avec des anges asexués ?

Sans la foi, pas de souci de conscience pour la vie éternelle ou la réincarnation. Sauf que structurellement si. La conscience, ça sert essentiellement à bien dormir et il n'y a rien de pire qu'une nuit de merde. Pour cette raison, et seulement pour celle-là, il convient de se confesser, même quand on est athée. Mais à qui ?

Comme je n'ai pas de prêtre sous la main, je me confesse à toi, pauvre lecteur égaré sur ce blog.

Je ne sais pas d'où vient le mot mais il est plus qu'ambigu. Aller à confesses, ça ressemble un peu à aller au bordel. On a honte de payer pour un truc aussi cru. On pourrait se dire que comparé à une psychanalyse, c'est carrément bon marché. Le blog, c'est gratuit...

Alors, comment on commence déjà ? Ah oui : « Excusez-moi mon père car j'ai pêché ». Je ne voudrai pas faire de mauvais esprit, mais là aussi, c'est ambigu. Ce ne le sera plus d'ici quelques années, lorsque le poisson aura disparu de la surface de la Terre. Pêcher sera devenu impossible dans un autre sens que celui de la confession. Et puis parler de tout ça à son père, ça devient freudien.

A partir de là, il faut se remémorer les mauvaises actions que l'on a pu faire où même, semble-t-il, celle qu'on a été tenté de faire. J'essaye de lister... Je n'ai pas pu fuir le fisc en Belgique, je ne suis pas assez riche. Je n'ai pas insulté la vieille qui m'a elle insulté dans l'autobus, j'ai peut-être eu tord. Je n'ai pas encore rendu tout l'argent que j'ai emprunté cette année. J'ai eu des pensées libidineuses, en même temps, aller à confesse sans ça, c'est un peu comme aller au ski sans pneus neiges. J'ai pris beaucoup de drogue, mais j'ai des excuses. J'ai beaucoup bu, mais là aussi, j'ai des excuses... Je n'ai pas fini le roman que j'ai commencé il y a deux mois et ça c'est grave.

Bon, ça, c'est fait.

Je voudrai terminer ce post sans aucun sens par la sortie surréaliste de mon ancien député fraichement réélu à l'assemblée nationale qui soutenait Obélix chez les Belges. Personnellement, les problèmes de conscience et de susceptibilité des exilés fiscaux, quand ça m'en touche une, l'autre ne bouge même pas. Mais faire une sortie officielle sur ce sujet sous forme de question au gouvernement, c'est aussi crétin que de répondre à une question sur le sujet quand on est au gouvernement.

On se revoit après la fin du monde.

 

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