Tient, me dis-je ce matin, si je transformais ce blog en blog de cuisine… Ou pas !
Qui connaît l’équation de Gomperz et son modèle de croissance ? C’est un modèle mathématique qui est utilisé pour décrire la croissance des tumeurs. Fichtre, vous dites-vous, il va encore nous parler de ses métastases… Le truc c’est que c’est un brin obsédant cette histoire, cela fait partie des quatre questions importantes de la vie : d’où vient-on ? Qui sommes nous ? Où va-t-on ? Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? (Ben voilà pourquoi je voulais faire un blog de cuisine…).
Donc, mes métastases m’accompagnent tous les jours bien au chaud quelque part, planquées pour qu’on ne les voit pas tout de suite. Elles se feront connaître un jour, mais quand ? Comme disait Alphonse Allais : « les prévisions c’est difficile à faire surtout quand ça concerne l’avenir ». Pour achever de digresser, et de répondre à la troisième des quatre questions fondamentales, on ne va pas se mettre la rate au court-bouillon pour des trucs qu’on ne voit même pas !
Un élément de réponse quand même, c’est l’équation de Gomperz appliquée à la croissance des tumeurs. Selon le croisement de cette équation et d’études statistiques sur les adénocarcinome de l’espèce qui me concerne, le temps qu’il faut à la tumeur pour doubler de volume est de 21 semaines (croyez-moi, j’ai mes sources, j’ai fait des recherches documentaires, je ne vais quand même pas vous les divulguer !). 21 semaines, ça fait à peu près cinq mois. Comme celle qu’on m’a enlevée faisait un sacré volume, elle devait être bien vieille et on aurait du la repérer avant qu’elle n’empêche mon poumon gauche de fonctionner normalement.
Mais voilà, l’équation de Gomperz et les statistiques ce ne sont que des modèles. Selon ces statistiques, je n’ai qu’une chance infiniment petite de tenir ce clavier pour écrire ces quelques mots. En particulier, la dite équation modélise la fuite des métastases au fur et à mesure de la croissance de la tumeur, ce qui ralenti passablement son développement. Je me dis, en dehors de toute approche scientifico-expérimentale, que si la croissance a été plus rapide, c’est que les petites métastases sont restées bien au chaud… Il faut bien se rassurer d’une manière ou d’une autre.
Bon, alors ces lasagnes à la bolognaise ?
Pour 6 :
Une sauce béchamel, une sauce bolognaise, des lasagnes et du fromage pour le gratin.
D’abord, la sauce bolognaise :
- 2 carottes
- Un oignon
- Une gousse d’ail
- Un boite de tomate au jus (mieux, 400 gr de tomates épluchées)
- Du sel
- Du poivre
- Du céleri (une branche)
- 500 gr de steak haché
- Une cuillère à soupe d’huile d’olive
Eplucher les légumes et les couper en tout petits morceaux (sauf les tomates). Faire revenir tout ça dans une poêle avec l’huile d’olive à feu vif.
Quand les légumes sont un peu colorés, ajouter le steak en le détachant bien à l’aide d’une cuillère en bois.
Lorsque le steak commence à cuire, ajouter les tomates en quart et ajuster l’assaisonnement.
Baisser le feu et laisser mijoter pendant que vous faites le reste.
La sauce béchamel :
- 1 litre de lait,
- 100 gr de farine
- 100 gr de beurre
- Sel
- Poivre
Faire fondre le beurre dans une casserole, quand il a fondu, jeter la farine et remuer pour éponger tout le beurre.
Ajouter le lait au fur et à mesure en remuant à feu doux. Laisser prendre, toujours à feu doux sans cesser de remuer jusqu’à épaississement de la sauce.
Le montage, la cuisson
Dans un plat à gratin, disposer une couche de lasagne, une couche de béchamel, une couche de sauce bolognaise. Recouvrir de fromage et mettre au four une bonne vingtaine de minutes. Manger chaud avec une salade.