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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 08:20

Tient, me dis-je ce matin, si je transformais ce blog en blog de cuisine… Ou pas !

Qui connaît l’équation de Gomperz et son modèle de croissance ?  C’est un modèle mathématique qui est utilisé pour décrire la croissance des tumeurs. Fichtre, vous dites-vous, il va encore nous parler de ses métastases… Le truc c’est que c’est un brin obsédant cette histoire, cela fait partie des quatre questions importantes de la vie : d’où vient-on ? Qui sommes nous ? Où va-t-on ? Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? (Ben voilà pourquoi je voulais faire un blog de cuisine…). 

Donc, mes métastases m’accompagnent tous les jours bien au chaud quelque part, planquées pour qu’on ne les voit pas tout de suite. Elles se feront connaître un jour, mais quand ? Comme disait Alphonse Allais : « les prévisions c’est difficile à faire surtout quand ça concerne l’avenir ». Pour achever de digresser, et de répondre à la troisième des quatre questions fondamentales, on ne va pas se mettre la rate au court-bouillon pour des trucs qu’on ne voit même pas ! 

Un élément de réponse quand même, c’est l’équation de Gomperz appliquée à la croissance des tumeurs. Selon le croisement de cette équation et d’études statistiques sur les adénocarcinome de l’espèce qui me concerne, le temps qu’il faut à la tumeur pour doubler de volume est de 21 semaines (croyez-moi, j’ai mes sources, j’ai fait des recherches documentaires, je ne vais quand même pas vous les divulguer !). 21 semaines, ça fait à peu près cinq mois. Comme celle qu’on m’a enlevée faisait un sacré volume, elle devait être bien vieille et on aurait du la repérer avant qu’elle n’empêche mon poumon gauche de fonctionner normalement.

Mais voilà, l’équation de Gomperz et les statistiques ce ne sont que des modèles. Selon ces statistiques, je n’ai qu’une chance infiniment petite de tenir ce clavier pour écrire ces quelques mots. En particulier, la dite équation modélise la fuite des métastases au fur et à mesure de la croissance de la tumeur, ce qui ralenti passablement son développement. Je me dis, en dehors de toute approche scientifico-expérimentale, que si la croissance a été plus rapide, c’est que les petites métastases sont restées bien au chaud… Il faut bien se rassurer d’une manière ou d’une autre.

Bon, alors ces lasagnes à la bolognaise ?

Pour 6 : 

Une sauce béchamel, une sauce bolognaise, des lasagnes et du fromage pour le gratin.

D’abord, la sauce bolognaise :

- 2 carottes

- Un oignon

- Une gousse d’ail

- Un boite de tomate au jus (mieux, 400 gr de tomates épluchées)

- Du sel

- Du poivre

- Du céleri (une branche)

- 500 gr de steak haché

- Une cuillère à soupe d’huile d’olive

Eplucher les légumes et les couper en tout petits morceaux (sauf les tomates). Faire revenir tout ça dans une poêle avec l’huile d’olive à feu vif. 

Quand les légumes sont un peu colorés, ajouter le steak en le détachant bien à l’aide d’une cuillère en bois.

Lorsque le steak commence à cuire, ajouter les tomates en quart et ajuster l’assaisonnement.

Baisser le feu et laisser mijoter pendant que vous faites le reste.

La sauce béchamel :

- 1 litre de lait,

- 100 gr de farine

- 100 gr de beurre

- Sel

- Poivre

Faire fondre le beurre dans une casserole, quand il a fondu, jeter la farine et remuer pour éponger tout le beurre.

Ajouter le lait au fur et à mesure en remuant à feu doux. Laisser prendre, toujours à feu doux sans cesser de remuer jusqu’à épaississement de la sauce.

Le montage, la cuisson

Dans un plat à gratin, disposer une couche de lasagne, une couche de béchamel, une couche de sauce bolognaise. Recouvrir de fromage et mettre au four une bonne vingtaine de minutes. Manger chaud avec une salade.

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 11:04

 

Lors de l’un interview récent d’un membre de la BAC (brigade anti-criminalité), l’interviewé exprimait son désabusement. Il réclamait, entre autre et dans le désordre, un gilet pare balle non périmé, un véhicule de service en état de fonctionnement, le droit de coller deux baffes à un contrevenant pas poli, de tirer à vue sur le possesseur d’une arme en passe d’en faire usage et la considération de ses concitoyens.

Sur, à peu près le même plan, l’institutrice du fils d’un ami a interdit la classe de sport pour la journée car une fillette (7 ans) avait cassé deux craies.

Toujours sur le plan de la sécurité des personnes et des biens, la scène se déroule dans un centre commercial en plein air. Une petite zone circulaire est couverte de moquette d’extérieur verte. Trois jeunes gens y jouent au foot en maîtrisant leur sujet : ils dribblent en faisant attention à ce que le ballon ne parte jamais ni trop loin ni trop fort. Arrivent deux agents de sécurité du centre, rangers, crânes rasés, tee-shirt aux couleurs de l’enseigne et mine de GI en patrouille en Afghanistan. Ils interdisent le jeu.

Célébrons donc le retour des vraies valeurs : l’interdiction au loisir non strictement autorisé, la punition collective pour une faute mineure, la punition corporelle lors d’un écart de langage, la peine de mort sans sommation ni jugement pour une intention d’homicide.

Je vais me mettre à dos les membres de la BAC, de l’éducation nationale et des milices privées. Cela dit, vu la fréquentation du lieu, il y a peu de chance que ce post arrive jusqu’à eux. Ou alors je me ferais bannir séant du royaume…

Merci pour ce siècle d'humanité et de liberté qui se prépare.

 

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 09:10

Le R.O.I. c’est quoi ??? Le King du rock, le roi de la pop, le prétendant au trône de France ? Pas du tout, c’est un TLA (Three Letters Acronyme) qui signifie retour sur investissement dans une langue de Shakespeare un brin modernisée. A quoi ça sert ? Pour les malheureux qui travaillent dans des entreprises dont les investissements sont comptés, c’est le juge de paix des projets. Si le ROI est suffisamment court, en général moins d'un an, le projet a éventuellement des chances d’être réalisé, s’il est trop long, ce n’est même pas la peine. À moins d’avoir des relation très étroites avec le DG de la boîte. Bon, pour plus d’informations techniques sur le sujet, voir l’excellent article de Wikipedia.

Le ‘à quoi ça sert’ reste quand même très ouvert, et on trouve des applications de ce truc un peu partout dans la littérature. Par exemple, des éthologues s’en servent pour étudier certaines espèces, des biologistes pour l’étude des avantages sélectifs de mutations, les théoriciens des jeux pour les… jeux. Dans le jeu amoureux, les concessions faites pour vivre avec son conjoint sont, tant que le couple est un couple, compensées par les avantages : remplissage du frigo, réchauffage de couette, robinetterie réparée, linge repassé, bref, tous les petits détails qui font que la vie est plus fluide pour le bas peuple... Le ROI peut permettre de comparer les différents conjoints potentiels. On peut y ajouter, passage télé plus fréquent, tournée des ambassades intéressantes, grosse voiture avec gardes du corps, regards envieux des passants sur la plastique de la compagne, et j’en passe et des meilleurs.

Prenons un exemple plus simple à appréhender : le projet de financement d’une campagne présidentielle. Aujourd’hui, la loi dit que les dons ne peuvent dépasser 7 500 € par personnes morale ou physique pour un parti politique en campagne. Prenons, toujours par exemple, une héritière relativement très très riche qui emploie la femme d’un ministre en exercice. Coût : le salaire d’une femme de ministre pendant un an, plus 7 500 € de dons au parti dont le ministre est trésorier. Considérons qu’un conseiller financier peut gagner 150 000 € par ans, on pourrait doubler cette somme, ça changerait beaucoup plus de chose pour le compte en banque de l’employée, que pour la démonstration. Après le vote de la loi sur le bouclier fiscal, le fisc a remboursé à ladite héritière, 30 000 000 € d’après les chiffres les plus bas. Ce qui nous donne donc un gain sur la première année de 30 000 000 – 157 500 = 29 542 500 €. Le ROI se calcul en temps soit, avec une petite règle de trois, un peu moins de deux jours pour ce projet.

Quel imbécile a dit que le bouclier fiscal devait être supprimé ? C’est le truc le plus rentable qui existe, si l’on fait fi de la justice sociale, ça va de soit. C’est vrai qu’avec les gains de la première année, on pourrait financer une chouette PME, à peu près 1 250 emplois à 2 000 € par mois, donner un jour de salaire à tous les Haïtiens d’Haïti. Mais ce ne sont que des  exemples bien sur.

 

 

 

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 08:13

Il est cinq heures du matin et je raccroche enfin mon téléphone après avoir relancé pour la trois cent cinquante et unième fois ce #à£$$ !! de client qui à un retard de paiement de trois ou quatre siècles… Sa comptabilité fournisseur est à l’image de celle que j’ai connu en Rep Dom : au delà du cool et aussi organisée qu’un barbecue géant sur la plage de Cadix… L’annonce de l’arrivée des factures doit se faire sur Facebook et la répartition du travail avec Twitter. Il faut que je choppe le bon groupe de discussion pour être payé.

Je m’attends à tout moment à ce que mon banquier m’envoie la milice économique histoire de me coller au trou pendant le restant de mes jours… Mon découvert va approcher les 29,43 € !!!

La rage, la rage, la rage !!! En fait, je m’en tape le coquillard d’être payé à temps ou pas, ce qui me gave au-delà du réel, c’est la possibilité d’être dans la mouise alors que j’ai bossé et que je bosse. Il me reste de quoi faire une fois le plein de ma Twingo centenaire et après, je roule en stop.

Bon, il faut modérer, le pronostic vital n’est pas en jeu. Il y en a qui sont plus proche de la noyade que votre blogayeur d’occasion. Je pense à ceux qui se débattent avec des enregistrements livrés au compte goutte depuis quelques semaines.  J’en connais quelques-uns qui vont changer de patron d’ici peu. Je ne sais pas si l’affaire a été orchestrée par quelqu’un, mais s’il existe, c’est du haut niveau, très haut niveau, presque Mitterrandien. J’écris ça parce qu’en terme de sous marin, manip et de lâché de perles, il assurait franchement. Mais la théorie de l'incompétence prévaut souvent sur celle du complot. Voilà notre petit timonier dans une tempête qui semble le dépasse largement.

Pendant ce temps, alors que je me fais des insomnies dues aux gouffres abyssaux de mes comptes en banque, hélas pas très helvétiques, et à l’angoisse des sévices que je pourrais endurer, je jetais un œil morne et endormi à une chaîne d’info entre trois heures et quatre heures du matin. Une nouvelle me réveillait en sursaut : un projet de loi prévoit de rendre les victimes de prise d’otage responsables de leur condition d’otage s’il est démontré qu’elles se sont mis sciemment dans une situation à risque !!!

Ouarfff ! Je ne pouffe plus, je me gausse, je suis tordu de rire, je réveille le quartier, je claironne à quatre heures du matin comme au soir de la victoire de l’équipe de France lors d’une précédente coupe du monde de foot !!! D’abord en annulant immédiatement ma croisière dans la mer des Caraïbes car elle est notoirement infestée de pirate, ensuite en pensant à notre petit timonier dont la communication prétend qu’il est l’otage de factions socialistes qui ne font rien qu’à vouloir du mal à sa politique. Heu au fait, quelle politique ?

(*) emplatanado : terme dominicain qui désigne l'état d'un gringo très très acclimaté aux conditions de vie locales


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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 07:25

5 mars, 5 mai, je ne crois ni aux dates ni aux chiffres. Mais là, c'est troublant. La première date est celle de ma renaissance, ou plutôt celle de la fin de ma fin de vie précédente au sens propre. Nouveau corps, nouvelle discipline de vie. La seconde date est celle de mon retour dans le monde du travail à temps plein, dans une entreprise... Il n'y a pas de bilan à faire, mais c'était comme un espèce d'Everest, une épreuve de survie avec en prime, le reclassement.

Cela écrit, je suis toujours dans le période d'incertitude vis à vis de la maladie, c'est moins de cinq ans après la thérapie que les risques de récidive sont les plus important. Après, on considère que la rémission est quasi complète. Alors je prends chaque jour comme il vient et aujourd'hui il fait beau, ça tombe bien.

Je vous livre en prime ce petit bijou...



A demain peut-être.

 

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 19:01
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 18:33

Après presque trois mois sans bloguitude, je reprends la plume, enfin le clavier pourquoi ? Pour écrire !!! D’abord avec un scoop positif : LE SKI C’EST SUPER ! Je ne me suis pas planté au premier virage, je n’ai pas eu de médaille (il n’y en avait pas à gagner) mais je suis physiquement nettement plus proche de l’huitre cuite que d’Arnold Schwarzenegger. Un an sans sport, ça forme un corps. Le régime Churchill (No Sports !) c’est bon pour ceux qui n’en n’ont jamais fait, et finalement, peut-être pour moi aussi. Moi, ça me manquait, va savoir pourquoi... Le souvenir lointain de la joie après l'effort, de la bière après le footing, du parfum de clore sur le corps de... Non, je m'égare...

Résumons la semaine : premier jour, ça roule : l’air pur de la montagne, le retour sur les planches, la sensation de glisse, le soleil pour ne rien gâcher, top de top !!! Du pur bonheur.

Deuxième jour, après le couché la veille au soir à 21h, le réveil à 8h est difficile. Mauvais présage. La marche jusqu’aux œufs fini de pomper le dernier souffle velléitaire, je vais fonctionner sur les réserves toute la journée. A 10h15, il faut impérativement s’arrêter pour le chocolat chaud, c’est une question de vie ou de mort. Deux descentes après, retour au chalet, une pizza et dodo. Bilan de la journée : le genou droit est proche de la rupture, les orteils droits gelés, les doigts aussi, le dos fait mal comme les jambes, le souffle est court, bref, la cata après deux heures de ski ! Ce n’est que le deuxième jour. Dodo 21h sans histoire.

Troisième et quatrième jours beaucoup mieux avec presque la forme si l’on considère que quatorze heures de sommeil par jour sont suffisantes (je n’ai pas mentionné les siestes).

Puis la redescente. 

La campagne des régionales est géniales. Je suis content d'être parti en République Dominicaine et d'y avoir vécu une campagne présidentielle. La comparaison est violente. Là bas, distribution de poulet dans les rues pour acheter les électeurs, ici, distribution de baffes entre les candidats pour faire fuire les électeurs. Le débat démocratique est au même niveau, celui de la mer.

Enfin, je ne sais pas si c'est l'hiver qui se prolonge, mais j'ai l'impression que les métastases en profitent. Pas les miennes, enfin pas que je sache, celles de connaissances assez proches pour me coller le blues avec un froid tenace et qui me glace les os. Et le vent du nord n’arrange rien à l’affaire.

Après la mort, ça ne doit pas être pire qu’avant la naissance, comme le dit Jeunet, mais ça fait quand même chier ceux qui restent. Le monde sans certains, ce ne sera plus le même monde. On n’en est pas là, et je ne souhaite ce genre d’épreuve à personne, non, vraiment à personne. Je veux parler de l’épreuve qui mène à la fin de cette manière. Parce que si après la mort, ça ne peut pas être pire qu’avant la naissance, c’est la transition qui pose problème. Douze heures d’accouchement, si la mère s’en souvient bien, je suis certain que ça incite le nourrisson, la personne qu’il ou elle devient,  à une réflexion profonde sur la transition entre les deux états. Je suis aussi certain que ça contribue à la peur de l’après et qu’il faut se faire violence pour y penser différemment. La violence de l’accouchement ferait-elle le lit du mysticisme ?

Fin de la parenthèse psychanalytique de comptoir.

Le plus étrange là-dedans, et je ne crois pas plus à la coïncidence qu’au destin, c’est que ça se passe à une semaine près, un an après le début de ma nouvelle vie.

A demain peut-être…

 

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 09:01
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 08:51

Moi j’aime bien les grèves de RER. Comme je n’habite pas très loin de la voie, j’ai l’impression d’être à la campagne les jours de grève. Ça me dépayse. Là, en trois phrases, je me suis fait quinze millions d’ennemis. Parce que se trainer de la banlieue à Paris ou inversement voire, de banlieue à banlieue un jour de grève des transports, c’est une mission. Seul des âmes courageuses, obstinées ou inconscientes peuvent prétendre le faire.

C’est comme critiquer une décision ou une démarche politique de l’équipe de notre leader maximo. Ça tient plus de l’inconscience que du courage politique. La très chère chef de l’urbanisme de notre commune de banlieue a assignée en justice un groupe de l’opposition municipale pour des propos qu’elle juge injurieux, étouffant ainsi le débat lui-même puisqu’il relève maintenant du tribunal. Son mari avait bien traité de ‘salope’ une députée sans en être inquiété pour autant. On ne traine pas le patron du département le plus riche de France devant la Justice, la Justice, c’est lui…

J’ai souvenir de sa réponse à une critique sur les statistiques du ministère de l’intérieur qui commençait par ‘ce sont des arguments de gauchiste donc…’. Quand l’argumentation du débat passe par l’insulte ou la susceptibilité surdimensionnée, il n’y a plus de débat. Une discussion intelligente doit permettre de confronter des opinions et pas de s’envoyer des noms d’oiseaux. Ce sont des idées et des décisions dont on débat, pas des gens qui les ont ou les prennent. C’est à ce prix qu’on peut espérer faire avancer des idées et nourrir l’intérêt général. La fermeture du débat ne nourrit que les intérêts particuliers.

Etre au pouvoir, c’est s’exposer à la critique. Penser que tout le monde va se mettre en rang derrière le chef sans moufter, c’est avoir une vision très militariste de la chose publique, limite Staline, Polpot ou Pétain.


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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 13:31
En voilà trois qui réveille bien...
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