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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 19:05

Jayal a menacé de s’immoler. Qui est Jayal ? Le Premier ministre du Tamil Nadu qui vient de prendre 4 ans ferme pour une vieille histoire de corruption. Je vous rassure les émeutes ont cessé dans le sud de l’Inde. Bon, elle ne s’est pas immolé finalement, les conditions de détention ne doivent pas être insupportables… Il y a en Inde 250 000 suicides par an et le principal mode de passage à l’acte, c’est l’immolation. Ce doit être bon pour le Karma.

Nous, en Europe, on se suicide moins, on préfère suicider des migrants. Notre joyeuse politique d’emmurée en a tué 3 000 cette année. Il paraît que c’est un record ! C’est la Marine Nationale qui doit être contente. Tout le monde s’en tape le coquillard, ce ne sont que des Africains. Depuis que les dingues décapitent des Occidentaux, plus personne ne se soucie ni des roms, ni des migrants. Cela dit, il y a des années que l’Arabie Saudite décapite à tour de bras et que tout le monde s’en fout, ce ne sont que des africains…

Plus joyeusement, il y a eu tout récemment le Ig Nobel, prix qui récompensent les recherches les plus improbables. L’un des travaux Ig Nobélisé concerne le comportement des rennes. Il s’agissait d’étudier la réaction d’un troupeau de rennes en présence de faux ours blancs. Donc, une bande de couillons s’est déguisée en ours blancs pendant qu’une autre bande de couillons filmait les réactions du troupeau de rennes et ce pendant… longtemps.

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 13:11

Quelle quinzaine ! Après le choc climatique et surtout économique Maldives, Tamil Nadu, région parisienne, le silence du bathyscaphe. Dire que les séances d’hyperoxygénations sont chi… serait un doux euphémisme. Passer un peu plus d’une heure à respirer de l’oxygène sous un masque dans un caisson pressurisé, ça ne fait pas monter l’adrénaline. Mais il faut, alors je fais et c’est un boulot à temps plein.

En fait, c’est la vraie rentrée ici, l’inutile président se débat pour avoir l’air utile, l’ex petit timonnier annonce son retour, non, sans blague ? et la joie et la bonne humeur générale nappe notre hexagone d’un coulis délicieux. Cerise sur le gâteau, il fait beau.

Bon, comme j’écrivais, l’ex petit timonier refait surface. Il y en a qui n’ont honte de rien : « On va pas s’mentir »… le retour de l’île d’Elbe, on attend 100 jours avant son Watterloo. Après avoir pillé l’UMP, les caisses de l’état et s’être foutu de nos tronches pendant quelques années, il revient avec un chouette sujet pas polémique du tout : mettre en balance le chômage et le gaz de shist. Ça fait un chouette titre « shist fucking » avec victimisation des chômeurs et désignation d’un bouveau bouc émissaire. Quel est le rapport ? la communication vous dis-je !!! Un bon sujet bien polémique histoire d’enterrer une nouvelle fois le Grenelle de l’environnement et se mettre au premier plan de « l’information ».

Bon, ça me ramène au Tamil Nadu. Personne ne le sait en France mais un état de 70 millions d’habitants est en proie à des émeutes. Pourquoi ? Parce que le premier ministre de cet état a écopé de 4 ans ferme plus 12 millions de dollars d’amende pour corruption. Elle a détourné 10 millions de dollars. Comme si le petit timonier, mis en prison pour un des dix dossiers qu’il traine, provoquait des émeutes partout en France. Des émeutes de joie, oui ! Ce qui est amusant, c’est que personne ne parle de Jayal en France. L’Inde intéresse l’hexagone pour ses viols, pas plus nombreux qu’en France d’ailleurs, mais pas pour sa lutte anticorruption. C’est moins vendeur visiblement.

 

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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 07:32

Me voilà au bout de ma semaine au Paradis, fini les pieds nus dans le sable corallien, le personnel plus nombreux que les pensionnaires, l’eau turquoise, chaude et claire… On pourrait s’ennuyer à force, une semaine ne suffit pas. Bon, je ne vous raconte pas la difficulté d’entrer dans l’eau avec une patte folle et des vagues, il faut être accompagné mais c’est bon l’apesanteur une fois dedans ! Ce soir, retour à l’Inde moderne, après-demain, retour à l’Europe moderne, deux claques. Ici, le directeur du Wi-Fi, prononcer ouaï faï s’il vous plaît, vient au petit déjeuner s’assurer de la qualité de la connexion. Comme pour demander si les œufs sont bien cuits vous voyez. Alors on peut compulser les nouvelles lointaines et rigoler un peu. Parmi ces nouvelles et ces débats, il y en a un qui me triture les neurones, c’est cette liste de 37 professions à dérèglementer d’urgence selon Arnaud l’ex redresseur productif. Comme pour tous les changements, une pétition circule pour que le gouvernement retire immédiatement son projet de loi. De quoi s’agit-il ? Comme d’habitude, les commentateurs commentent sans jamais donner de contenu ou si peu. L’habitude des évangiles, un truc de seconde main par l’homme qui a vu l’ours. Quelle tête a-t-il cet ours ? C’est une liste à la Prévert, d’administrateur judiciaire à plâtrier, un four tout impressionnant d’incohérence sociale. Mais prenons quelques exemples dans ce tas.

Le premier, et pour faire plaisir à quelques lecteurs, ce sont les vétérinaires. On réclame aujourd’hui un diplôme et une autorisation préfectorale pour l’exercice en cabinet… dites-moi si je me trompe. En gros, si on ouvre « à la concurrence », il se pourrait qu’en livrant mon Spooky préféré, ce chartreux qui maîtrise si bien ses humains, en le livrant disais-je à un cabinet de vétos on me rende une soupe Pho avec des boulettes de viande en me disant « Tlès bon, toi plendle, toi plendle ». Je m’excuse auprès de mes lecteurs asiatiques, mais aujourd’hui, ils sont la seule communauté dont sur laquelle on peut encore faire des blagues vaseuses sans se retrouver sur Youtube, décapité par un rappeur toulousain fraichement converti ou avec un coup de téléphone d’un centre d’appels de Delhi vous prévenant qu’un char israélien va détruire votre pavillon dans les trois minutes qui viennent. Là, en quatre lignes, je viens de perdre 60% de mon lectorat… En plus, la soupe Pho c’est bon avec des boulettes de bœuf, pas de chat. Bref, je ne sais pas si ouvrir à la concurrence les vétos serait une bonne chose pour mes chats.

Le deuxième exemple, ce sont les toubibs. Une profession que j’adore puisqu’ils ont réussi à me maintenir à peu près en vie jusque-là. Le fond du problème s’appelle « Numerus Clausus ». Il y a peu, j’ai pu gouter aux effets de bord de ce truc en fréquentant assidument l’Hôtel-Dieu. Mon hématologue était Polonaise, mon dermato Péruvien, mon chirurgien thoracique Italien et mon ORL Marocain. Les meilleures perpectives prévoient une péniurie de toubib en tout genre avant la fin de la décennie. J’ai déjà mis six mois pour trouver le neurologue compétent et intéressé par mon cas, je crois que j'y ai laissé une jambe. C’est une profession qui se ferme à nos enfants. J’en connais qui aurait aimé et qui ne me semble pas moins intelligent que certains toubibs que j’ai croisés. Numerus Clausus ta mère !!!

Troisième exemple, et pour rester dans les professions de santé, les infirmiers. Il y a un certain temps, je me suis fait faire des soins à domicile, très simple, un bout de crème dans le dos, oui dans le dos, donc impossible de le faire seul, en plus j’étais en mission, à l’hôtel, enfin, je ne vais pas vous raconter ma vie non plus ! L’infirmière qui m’a fait ça me facturait si peu que je pense qu’avec une dérèglementation, elle payera pour venir.

Je passe sur les plâtriers, les plombiers ou les agents immobiliers.

Prenons la fin de la liste, les taxis. Et là, faisons appel au premier précepte du bouddhisme : maîtriser sa colère. Il est allucinant de voir que le salaire moyen du chauffeur de taxi dans une structure est le SMIC. On mesure par là, la mainmise des compagnies qui travaillent à la limite de l’esclavagisme. Pour avoir bourlingué un peu, Paris est la seule ville que je connaisse où il y a plus de clients que de taxis. A Londres, Séville, Madrid, Chennai, il suffit d’appeler un taxi pour en avoir un. A Paris, le souvenir douloureux d’une soirée de novembre, avec son délicat crachin et ses 2°C, à attendre une grosse demi-heure qu’un taxi daigne vous embarquer, c’est un souvenir partagé par plus d’un Parisien. Là, on se dit qu’une petite dérèglementation serait bienvenue en étant prêt à supporter une semaine de blocage de Paris et de sa région, évidemment.

Je passerai vite sur les pharmaciens avec lesquels j’ai travaillé bien longtemps dans l’industrie. Faire huit ans d’études pour compter des pilules et déchiffrer des ordonnances, il faut que ce soit diablement rémunérateur !

Je passerai encore plus vite sur les greffiers des tribunaux de commerce qui, pour un salaire moyen de 25 fois le SMIC, enregistre les comptes de ma petite entreprise tous les ans. Ils ont raison de faire ce métier, en plus, je suis sur qu’ils font travailler des stagiaires pour classer les dossiers.

Comme d’habitude, plutôt que de faire les choses clairement, un rapport attaque tout ça sous un angle pas très compréhensible pour le péquin moyen, le pourcentage de gain en taxe pour l’état, et un politicien pressé se charge de faire une loi qui lui permettra de se mettre à dos l’ensemble de ses électeurs.

Il va falloir que je m’arrête d’écrire sinon on va croire que je fais un article pour le Monde Diplomatique.

 

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 07:03

Vous ne savez peut-être pas comme j’aime les nationalistes. Etre fier de l’endroit où on est né, ça me dépasse. Rappelons Brassens et "ces imbéciles qui sont nés quelque part". Or, en cette période de ‘crise’, entre les fans de la Marine Nationale qui éructent des "on est chez nous" au grand dam de celle-ci, les Catalans et les Ecossais, nous sommes fournis en crise de régionalisme indépendantiste. Je passe sous silence les groupuscules Alsaciens, Bretons ou Basques, excusez-moi si j’en oublie… Pourquoi réclamer son ‘indépendance’ sinon pour se séparer des ‘autres’, ceux qui ne sont pas ‘chez eux’ ? Ce sont en général les plus pauvres, les Ecossais veulent retirer les bénéfices de la mane pétrolifère de mer du Nord et cesser de partager avec les provinces moins chanceuses de l’empire, les Catalans ne souhaitent plus participer à l’unité Espagnol et aux financements des provinces les plus pauvres, la Marine Nationale souhaite virer les pauvres étrangers, enfin chez elle, c’est plus compliqué que ça, elle souhaite virer tous les étrangers.

Ce régionalisme nous ramène invariablement à un égoïsme d’état, à contresens de la construction Européenne et de la paix. Nous sommes passé de « l’Union fait la force » à « Barre-toi de mon herbe ». Le racisme d’état devient le refuge des peurs nationalistes à laquelle vient s’ajouter le célèbre « c’est nous qu’on paie » de Coluche. En toute mauvaise foi, je soupçonne les Catalans de réclamer leur indépendance juste pour avoir une équipe de foot au mondial…

 

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 14:54

Au moment où l’Anglaise la plus en vue des tabloïdes attend son deuxième rejeton royal, un article de Slate nous dit que la moitié des britanniques est incapable de localiser son vagin. Ce qui n’est pas surprenant quand on sait que seule la moitié des britaniques sont des femmes. On apprend malheureusement un peu plus loin que ce sondage a été réalisé chez les femmes.  Comment peut-on se prononcer sur l’indépendance de l’Ecosse quand on ignore une bonne partie de son propre corps ? Ces femmes savent-elles où est Edimbourgh ou Glasgow quand elles ne se connaissent que si peu ? La reine elle-même, fait-elle partie de ces malheureuses 50% ? Quel pourcentage de britanniques mâles sait où se situe le vagin de leurs compagnes ou épouses ? J’avais eu vent par une amie, de la procédure de suivi d’une grossesse au Royaume-Uni… Pas besoin de savoir grand-chose pour mesurer un tour de ventre et un poids tous les mois. Il est temps de renvoyer nos chérubins apprendre la langue de Shakespeare et parfaire l’éducation sexuelle de nos voisines d’outre-Manche puisqu’il semble que nos voisins mâles aient abandonné ce sujet pourtant passionnant qui bouscule l’hexagone jusqu’au sommet de l’état.

Là-dessus, je lis avec stupeur que dans le monde, seul un travailleur sur quatre est satisfait de son emploi. Bigre, quel niveau de frustration ! Où est passé le management motivationnel ? Les consultants ont encore de beaux jours devant eux pour peu qu’ils se mettent à apprendre l’Indi, le Tamil, le Mandarin ou le Russe. Au passage, notons que sur les 7,2 milliards d’occupants de cette planète, seuls 1,3 milliards a un travail régulier alors que 60% de la population mondiale est en âge de travailler (source banque mondiale). En fait, heureusement que tous ne travaillent pas régulièrement, il y aurait beaucoup plus d’insatisfaits…

 

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 07:23

Alors que la déliquescence frappe de plein fouet un hexagone à l’orée de l’automne, à tout point de vue, le soleil se pointe ici un jour sur deux. L’eau n’en est que plus turquoise, si c’est possible, et les poissons colorés, surtout les raies. Je ne ferais pas de jeu de mots foireux aujourd’hui sur la marque de raies que j’ai croisée ce matin, elle n’était pas suivie de son orchestre. Nous sommes les seuls français et à peu près les seuls européens sur cet atol de luxe, peuplé essentiellement d’Indiens et de Chinois. Ceci appelant cela, intéressons-nous au nombre de milliardaires qui peuplent cette planète. Certains en effet pensent que cet indicateur est pertinent pour évaluer la richesse d’un pays. Nerhu, contemporain de Gandhi, et Gandhi lui-même pensaient le contraire. Le premier pays est évidemment les Etats-Unis d’Amérique, ensuite viennent la Chine et l’Inde puis le Japon et la vieille Europe. L’image de l’Inde, c’est un pays qui est en passe de devenir le plus grand ‘réservoir’ de milliardaire et un des plus petit de millionnaire. La pyramide est très pointue ici.

Pour rejoindre Nerhu et Gandhi, le nombre de milliardaires ne présuppose pas de la richesse de la population, au contraire sans doute. Il indique surtout que la réussite est possible, comme en France ou en Inde où des entrepreneurs font partie du club. Bon, les chiffres relayés ici sont sujets à caution, ils sont différents dans à peu tous les articles consultés. Une chose est certaine, c’est que pendant que la ‘crise’ s’abat sur le bas clergé, les très riches s’enrichissent encore et encore, et les très très riches encore plus. La pompe est bien amorcée et on ne voit pas bien ce qui pourrait l’arrêter.

Aujourd’hui, c’est un jour symbolique pour beaucoup et pour des raisons diverses : c’est un onze septembre qu’un président chilien s’est fait renverser par une junte militaire pilotée par la CIA, c’est un onze septembre que je regardai s’effondrer deux tours jumelles à la télévision.

Pour finir plus légèrement, une étude australienne mais intéressante parue dans El Pais, en espagnol, nous indique, à notre grand étonnement que la consommation de cannabis chez les adolescents est préjudiciable aux résultats scolaires. Sans blague ? Moi qui pensais que la distribution de pétards et d’extasies à la récré pourrait sauver notre système éducatif, me voilà Gros-Jean comme devant.

 

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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 08:54

Il faut le dire sans honte, il peut pleuvoir aux Maldives. C’est une journée bouchée, sans vent, avec une pluie intermitente façon Normandie mais en chaude. Ça compense du coucher de soleil d’hier soir, c’était beau, à la limite du supportable. Que fait-on ? On se plonge dans un des 799 romans de la rentrée littéraire hexagonale. Ce n’est pas tout d’être publié, et j’en sais quelque chose. D’ailleurs, j’en profite pour vérifier parmi les lecteurs de ce blog, les factures ou tickets caisse faisant preuve d’achat du futur Nobel de littérature, mon œuvre, la seule hélas pleurez-vous. Je vérifie, écrivais-je cette preuve d’achat pour lettre en place un système d’accès. Plaisanterie mise à part, après avoir été publié, il faut vendre. Dans ces forêts mises en pièces pour nos journées pluvieuses, il apparaît parfois des rayons de soleil. Mais cette forêt en cache une autre, celle de la littérature étrangère. Il y a trop d’écrivains qui publient trop de livres pour le temps qui nous est imparti sur cette terre.

Tiens, un hydravion passe au loin…

Comme partout, quand la forêt est en marche, les plus hautes cimes émergent comme par miracle. Celle qui m’a tapé dans l’œil, c’est ‘Karoo’ de Steve Tesich. Rien à voir avec l’actualité littéraire de la rentrée, le roman est paru en 1998 aux états unis. Un démarrage un peu chi… puis un décollage à la verticale digne des plus grands. L’écrivain qui écrit sur un écrivain plus ou moins raté. Celui-ci, en achevant de détruire sa vie privée, construit sa vie publique. Du grand art.

Cela dit, comme je l’ai déjà lu, il ne me reste que le saut dans le néant de la découverte pour cette journée pluvieuse.

Tiens, un bateau passe derrière la barrière de corail…

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 07:29

Chronique cocotière avec soleil et alizés. Ce n’est pas que le stress de la vie indienne commençait à rendre insupportable la température du golf du Bengal, mais il fallait fuir un peu les klaxons et les oiseaux du matin pour se reposer au son des vagues de l’Océan Indien, direction le lagon le plus proche. Eau turquoise, Björk au petit déjeuner, cocktails différents tous les soirs, aucun espoir de se tapper entièrement la carte. Tant pis, on fait avec. Sous le bungalow nagent les poissons exotiques, les mérous, les vivaneaux, les raies, même celle avec des lunettes noires, oui, les raies Charles... J’arrête là, je sens que ça dérape.

Bon, je sais que pour vous, c’est la rentrée dans la grisaille hexagonale avec la perspective d’avoir la Marine Nationale au pouvoir avant la fin de l’année. Il faut en rire, c’est une excellente stratégie, prêter le pouvoir à un incompétent pour démontrer son incapacité à gérer. Pendant ce temps, ce sera la catastrophe totale : interdiction de pendre son linge aux fenêtres, lois contre tout ce qui n’est pas traditionnellement franchouillard, politique économique digne de la Corée du Nord, création d’un ministère de l’information, interdiction de l’IVG, remise en service de la guillotine, la fête au village quoi. Le seul problème de cette stratégie, c’est que si ça ferme les portes, ça n’en ouvre aucunes. Il faudrait pour cela apporter des idées intelligentes, ce n’est pas ce qui manque mais il faut des femmes et des hommes pour les porter et là, c’est un peu le néant.

Là-dessus, je reprends mon masque et mon tuba, les poissons d’ici sont peut-être cons mais ils sont beaux et excellemment cuits.

 

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 13:29

C’est la rentrée en France et le chœur des vierges fâcheuses s’insurge de la nomination de la très prude NVB à l’Education Nationale. On lui reproche de vouloir enseigner l’égalité des sexes dès la maternelle et ce, avec des livres tendancieux qui montrent que des petits garçons peuvent jouer à la poupée et des filles aux pompiers. Quel scandale !!! N’avait-on pas dit des dinettes pour les filles, des pistolets pour les garçons ?

Ici, c’est simple, l’égalité des sexes c’est de la science-fiction. A Madurai ce week-end, il y avait pléthore de mariage. Ce devait être un excellent jour selon les astrologues, ils ont donc tous le même grimoire ou le même site internet. Les processions étaient splendides, les saaris très beaux, les mariées et les mariés aussi. Il y avait cependant un point commun à tous les mariages, les mariées n’avaient vraiment pas l’air à la fête. Ça se lisait sur leurs visages, souvent très beaux. Une sorte de désespoir teinté de crainte. Imaginons un instant une jeune femme à qui on a choisi un mari sans qu’elle n’en connaisse rien, ou si peu. Je sais bien que ce n’est pas si simple, que l’éducation prépare ces demoiselles pour ce jour-là, mais ça n’a pas l’air rassurant du tout. Dans l’hexagone, une relation sexuelle non consentie s’appelle un viol. Combien de viols parmi ces mariages ?

Je propose à Sainte Christine, à la poissonnière de l’UMP, à celles qui se bâchent en noir pour renoncer à leur liberté et aux autres fâcheuses de penser à ce moment-là. En veulent-elles pour leurs filles ? L’égalité des sexes, ce n’est pas une lubie de bobo, c’est une nécessité impérieuse contre un esclavage qui ne dit pas son nom.

Pendant ce temps, ce week-end et les deux prochains dimanches, les Indiens immergent des quantités incroyables de représentation de Ganesh, le dieu à quatre bras, au ventre à bière et à tête d’éléphant. Cette année, l’accent est mis sur la recyclabilité des matériaux utilisés : terre séchée et papier mâché font le gros des statues très souvent peintes en rose vif. Au risque de me répéter, comment prendre au sérieux un peuple dont une des principales fêtes nationales consiste à jeter des éléphants roses dans l’eau en ayant dansé et cassé des noix de coco les deux jours précédents ?

Plouf l’éléphant !!

 

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 14:04

Avant, j’avais un métier intéressant, non que je m’ennuie maintenant, pas du tout, écrire et guérir sont des activités passionnantes, avant disais-je, je travaillais pour l’industrie. Vous savez, ce truc en voie de disparition hexagonale… Je conseillais sur la logistique et les systèmes d’information. La logistique, ça a beaucoup de dimensions, la plus connue étant de poser des objets dans des cartons, les cartons sur des palettes, les palettes dans des camions et de faire le contraire quand la palette a été livrée. Je simplifie à dessein. Un autre aspect de la logistique, c’est de piloter l’activité de l’entreprise. C’est-à-dire mettre en place des processus de décisions basés sur des éléments factuels ou politiques qui permettent de faire des investissements et de charger les usines en travail. Dans ces processus, la prévision de vente est un élément fondamental. Forcément, plus elle est lointaine, moins elle doit être précise… quoique. La base du prévisionniste c’est de dire que, sauf événement exceptionnel, demain sera à peu près la même chose qu’aujourd’hui. Si on prend mon boulanger, en France, il produit pareil tous les jours de la semaine, un peu plus de viennoiseries les week-ends et de pâtisseries pour les dimanches et fêtes. Ben c’est à peu ça pour tout. On peut provoquer ces évènements en faisant des campagnes de publicité ou en orientant le marketing. Bref, on peut un peu agir dessus mais le jackpot reste du domaine de la loterie, du jeu de hasard. Un produit qui devient un blockbuster, une vente vraiment importante, ça ne court pas les rues… Donc, quand la croissance occidentale stagne à pas grand-chose pendant une décennie, pourquoi s’imaginer qu’elle va d’un coup d’un seul se mettre à augmenter comme la tension de Valls lorsqu’un de ses ministres le contredit ? Et toute la politique économique de notre inutile président est basée sur ce paradigme, ce mensonge.

L’Inde est un pays de contraste, c’est le moins qu’on puisse dire. Tous les matins, je me demande comment un tel bordel peut tenir en équilibre ? Ce doit être la transition entre deux états ‘stables’ : le quart monde et l’âge de cristal. Les deux cohabitent et se choquent. Quand une Jaguar flambant neuf contourne les vaches installées au milieu de l’autoroute, c’est étrange. Il y a ici une iconographie du winner véhiculée par les publicités et la communication officielle complètement décalée de la réalité. Les hommes musclés qui servent de réclame aux salles de fitness font cinq fois le volume de l’indien moyen, lequel ressemble plus à une crevette qu’à Jason Statham en forme. Entre parenthèses, permettez-moi de ne plus prendre Schwarzy comme référence d’homme musclé, on m’a laissé entendre que ça datait. De même, les panneaux réclamant, dans un anglais très approximatif et de toute façon parlé par une minorité de la population, le port de casque ou le bouclage de la ceinture devant un flot continu de motards tête nues et de conducteurs libres de leurs mouvements, ces panneaux sont autant de bouteilles à la mer du traffic insensé des rues indiennes. Un état de transition disais-je…

Ces décalages nous ramènent à un autre, celui de la politique hexagonale. Une volonté de s’afficher à gauche avec une politique économique totalement libérale, un discours surréaliste sur une croissance à laquelle personne ne croit, une négation des statistiques sur l’emploi et un rappel à une autorité qui n’a jamais existé. Serait-ce le signe d’un état transitoire entre le bordel politique, sociétal et économique ambiant et… et quoi au fait ? Il va être urgent d’inventer ce nouvel état plus ou moins stable avant que d’autres ne nous l’imposent.

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