Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 10:10

Andaman et Nicobar, c’est roots. Le territoire est protégé à tel point que même avec nos visas de résidents en Inde, nous ne pouvons rester qu’un mois et encore, seulement dans les zones autorisées. Il y a des parcs naturels et des réserves tribales. Il faut des permis spéciaux pour y accéder. Sinon, il y a Havelock Island où sont regroupés les ‘resorts’. En fait, nous sommes dans le plus luxueux du coin et ce n’est pas rien. De petites maisons en dur coiffées de feuille de palmier tressées pour celles qui sont sur la plage, et de toit en tôle pour celles qui sont dans la forêt. En terme de tarif, ça s’apparente au Taj West End de Bungalore, en matière de service, c’est deux étoiles en dessous. Le patron est jeune et a une coupe de footballeur italien. Je me méfie toujours des types à coupe de footballeur, ils s’aiment. Les gens qui s’aiment trop sont blindés de certitudes dont la première est que vous leur êtes redevable d’admiration sans condition, la seconde est que vous devez accepter tout ce qu’ils disent comme vérités péremptoires.

Entre la présentation de son hôtel sur le site de réservation et l’hotel lui-même, il y a quelques différences dont la moindre est l’absence d’internet qui est justifiée par « ça fait du bien de décrocher de temps en temps ». Parle pour toi. L’hôtel est essentiellement fréquenté par des Indiens, le restaurant est excellent pour ce qui est de la nourriture disponible, ça fait six mois qu’il n’y a plus trace de mouton en cuisine alors qu’il s’accroche à la carte avec ténacité. Le bar fait des cocktails impeccables quand les ingrédients sont là. Comble de malchance, ce paradis pour plongeur nous a réservé un week-end irlandais, de la pluie en continu. Et pas de Guinness au bar. Pfff…

Entre deux grains, une balade sur la route nous fait découvrir les autres ‘resort’. Il faut s’attendre à des cabanes en tôle ou en bois au milieu des palmiers. Ça a vraiment l’air roots.

 

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 14:45

Cette semaine, le Tamil Nadu fête Pongal (prononcer Pong’gal). C’est la fête du renouveau, de la première récolte de riz de l’année. Les célébrations durent trois jours : le premier, on se débarrasse de tout ce qui est vieux, on le brule devant la maison. Les vieux journaux, les vieux meubles, les vieux pneus, les regrets, les amours, les faux espoirs… Le deuxième jour est consacré à l’arrivée de la nouvelle récolte. On mange du riz sous toutes ses formes, surtout pâtisseries. C’est aussi étrange que bizarre. Enfin, et ne me demandez pas pourquoi, le dernier jour est consacré aux animaux. On poojate (béni) tout ce qui rumine, abois, miaule, caquette, braie, bêle, enfin, surtout ce qui rumine et bari…

On en a profité pour s’échapper de l’autre côté du Golf du Bengal, sur les îles Andaman et Nicobar. Un coin relativement désertique, en tout cas, pas très construit ni très organisé touristiquement parlant. En pur tour operator délitante j’avais omis un détail, l’île sur laquelle se trouve les resorts n’est pas celle sur laquelle se trouve l’aéroport. Il faut une grosse heure de bateau pour y arriver. Et il n’y en a qu’un par jour. Comme notre avion arrive avec deux heures de retard, l’improvisation tourne à la course. Evidemment, la compagnie maritime n’a pas de guichet à l’aéroport, évidemment, elle n’en a pas non plus sur le port, ce serait trop simple. Il faut donc traverser la ville dans un sens pour se procurer les billets puis dans l’autre pour attraper le bateau. Heureusement, Port Blair est tout petit. Au bout de la journée, nous arrivons enfin dans le ‘resort’ Indien jusqu’au bout des fourchettes.

Tout baigne, rien à bruler, ici, comme à Chennai, on fait du vieux avec du neuf. L’endroit est d’un calme absolu, pas d’internet, pas de téléphone, pas de bateau au large, pas d’avion dans le ciel, impressionnant. Ça me change des sons du matin à Chennai, même s’ils sont faibles. Par exemple, je n’entends plus le muezzin de l’école coranique qui vient d’ouvrir dans la rue. Car il s’est ouvert une école coranique au bout de ma rue. Depuis une grosse semaine, je n’entends plus le muezzin de la même manière, je me dis que, dans cette école, l’on enseigne les préceptes qui ont conduit trois ordures à massacrer leurs prochains à Paris il y a une grosse semaine. On forme à l’intolérance, l’obscurantisme et la religion. Il est clair que l’on y traite pas de concepts abstraits comme racine carrée de ‘-1’, ou de la relativité restreinte. Les voisins hindous avaient accueilli froidement l’annonce de la construction de cette école.

A ce sujet, les éditorialistes locaux font bien la distinction entre le massacre d’enfants au Pakistan et les 17 morts Parisiens. Les deux attentats sont condamnés mais… les dessins de Charlie Hebdo sont jugés racistes et blasphématoires. Il n’y a pas de mots qui me vienne pour commenter ça. Et si la vraie fracture entre les musulmans et les autres en France aujourd’hui elle était là, dans ce ‘oui mais’. Il va fallloir en bruler des calories pour se mettre à niveau.

 

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 07:22

Bon, ben voilà, tout le monde est mort ou presque… Maintenant, Carla se demande quelle paire de chaussures elle doit mettre pour aller défiler, les théoriciens du complot ont fourbi leurs argumentaires et dans deux jours tout sera effacé par le prochain Direct Exclu, Alert Info. Ici, pour ne pas rester en dehors de l’affaire et, je le comprends, pour marquer l’émotion que suscite ce début de guerre civile, un Français propose une marche sur la plage suivie d’un pot autour de sa piscine. Pourquoi pas. Comme prévu, l’épicière de Saint-Cloud est venue nous vendre une livre de peine de mort avec un sac de xénophobie gratos. On pourrait lui expliquer que la peine de mort ne sert à rien, a fortiori lorsque les terroristes cherchent à se faire martyres. Qu’il existe une jurisprudence en France pour les tueurs de policiers, ils ne survivent pas à leur traque. Un autre policier se charge de la justice, alors pourquoi nous bassiner avec son référundum à la mort moi l’nœud (« C’est l’hymne à l’amour, moi l’nœud ») sinon pour vendre sa soupe totalitaire et rétrograde. Du coup, pourquoi les accepter, elle et ses sous-fifres, dans une marche en hommage aux victimes sauf s’ils promettent de la fermer et de ne pas porter de banderoles ? Autant demander à des vautours d’être élégants.

J’y serai allé à cette marche, pour peu que je me sois trouvé un pousseur et j’en aurai trouvé un, et ce malgré le rassemblement de mondains, de semi-mondains, d’opportunistes et de récupérateurs de tous bords. J’y serai allé parce que ces connards de flingueurs nous mettent face aux contradictions de notre démocratie et qu’il faut bien montrer à leurs fans qu’il reste 66 millions d’hérétiques à tuer pour achever la tâche. Ils ont flingué un bon morceau de ce qui reste de nos révoltes des années 70. Ils ont flingué un courant minoritaire et en voie de disparition. J’y serai allé comme j’étais dans la rue le 14 mars 2004 à Séville avec toute la population Sévillane pour faire masse dans la non-violence face aux connards qui font tout sauter au C4 et peu importe qu’il y ai Zemmour dans le cortège pourvu que personne ne relaye son fiel. Mais comme je suis ici, je ne défilerai ni sur la plage, impropre à la circulation des chaises roulantes, ni à Paris. Ceux qui restent chez eux, au delà de démontrer qu’ils rejettent la récupération politique, mettent en lumière notre principale faiblesse : trouver les trois cent soixante mille raisons de ne pas y aller alors qu’il en existe une et une seule bonne : on ne peut accepter que des connards flinguent au nom de quoi que ce soit des journalistes puis des Juifs et au passage tous ceux qui trainent dans le parage.

 

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 08:17

Hier, en page 2 de mon Times of India matinal, il y avait un titre intéressant. Je vous en livre la traduction approximative ; « déséquilibre des genres dans l’enseignement ». Bon, jusqu’ici, ça sent son plaidoyer pour l’égalité façon Mammouth à la française. J’entreprenais donc de sortir la plume de mon clavier pour vous livrer la substantifique moelle de cet article de fond en lisant le sous-titre : « il y a beaucoup plus d’enseignantes que d’enseignants ». Et Paf !! Prends ça dans ton féminisme ! Je me dis qu’après s’être fait virer de LCI, Zeimmour a trouver une pige par ici. C’est là que Puney, prononcer Pounay qui veut dire chat en Tamil, intervient.

En Inde, quand on veut quelque chose ça vous tombe dessus tout cru. Par exemple, j’ai émis l’idée d’avoir un chat. J’ai tout de suite eu trois propositions dont plusieurs concernaient plusieurs chats. Mon inestimable chauffeur et guide m’a emmené chez un ami à lui qui tient un garage et nourrit une bande de chats moyennement sauvages mais très très sales. Après observation de la famille chats, j’en ai choisi un qui me semblait en forme et plutôt à l’aise dans la vie. Il devait avoir 4 mois. Autant dire qu’au retour, il a pourri de cambouis mon jean et ma chemise. J’ai plutôt de la chance dans la filière qui m’a conduit à ce félin. Il est drôle, d’une mignonnerie standard pour un jeune chat et plutôt sociable. Nous n’avons que peu d’altercations, il comprend quand je dis ‘Non’. Tous les matins, mon chauffeur passe la tête de Puney sous l’eau. Quand je lui demande pourquoi il me répond : « tout le monde se passe la tête sous l’eau le matin ». Imparrable.

En Inde, quand vous demandez quelque chose, ça vous tombe dessus, une femme, un mari, un perroquet, une maison… à vous de maîtriser ce qui va tomber. Donc Puney intervient à ce moment-là en attaquant l’ascension de mon molet gauche. Ces griffes ne traversent pas encore l’épaisseur de mon pantalon. Il arrive à destination sur mes genoux et se met à ronronner lorsque deux ordures décapitent la liberté d’expression.

Je n’ai jamais été assez intelligent pour comprendre le concept de Dieu, encore moins celui de prophète ou alors j’ai compris et c’est trop simple. Dans les deux cas, ça ne peut justifier cet acte de sans-couilles. De religion je n’ai, mais de morale si. « A vaincre sans combat, on triomphe sans gloire » résume toute la morale de ces ‘hommes’. Ils ont donc tué deux policiers, un agent d’entretien, Bernard Maris, tous ceux qui étaient là dont les dessinateurs anarchistes et provocateurs de Charlie Hebdo, leurs ennemis, réalisant par là-même deux miracles. Le premier est d’unifier la classe politique française dans une condamnation sans fausse note. Elles devraient venir, il y en a qui ne peuvent pas se retenir mais jusque là, c’est nickel. De Philipo à Mélenchon, de Le Maire à Duflot en passant par Dupond-Aignan, tout le monde est au garde à vous républicain. Deuxième miracle, celui faire de Cabu, Wolinski, Charb, Tignous des martyres de la république. Reiser doit se tordre de rire… Espérons que notre inutile président n’aura pas l’outrecuidance de leur décerner la légion d’honneur à titre posthume.

Ces deux ordures ont tué froidement, en toute conscience religieuse. Les deux policiers en fonction tués dans l’attentat vont justifier une ouverture de la chasse de la part de leurs collègues. On les comprend et le premier sentiment serait la vengeance bête. Mais il ne faut pas. Au contraire, il faut les prendre vivant et bien les traiter. Rendre une justice telle que la République sait faire, avec le meurtre qu’ils ont commis, ils prendront perpette. Et il faudra bien les soigner en prison, qu’ils puissent vieillir, vieillir entre quatre murs et disparaître à 97 ans pour rejoindre leur paradis plein de vierges qui les attendent, si leur ordure d’Imam avait raison. Mais à 97 ans, les vierges, on ne peut plus leur faire grand-chose…

Pour finir, prendre le monde musulman pour un espace intégriste et Djihadiste c’est confondre Inquisition et Catholicisme. La douce odeur de guerre civile qui arrive jusqu’à Chennai n’a rien de rassurant.

Puney s’est endormi, il ronronne…

 

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 09:31

Hier matin, en ouvrant mon journal, ou plutôt en ne l’ouvrant pas mais en regardant la Une, un certain malaise me pris. Le Times of India a vendu sa Une à un annonceur, comme souvent. Comment sortir un journal à 3 roupies sans annonceurs ? Ce n’est pas tant l’annonceur, une banque Indienne importante, qui me mis mal mais la photo et les gens qui sont dessus. Modi, chef du gouvernement Indien, issu d’un parti nationaliste figure au coté du staff dirigeant de la banque. Le corrompu désigne ses corrupteurs en première page du plus grand tirage Indien sans que personne ne s’en émeuve. Le spectacle bat son plein avec 1,3 milliard de spectateurs. Les élections de l’année dernière avaient laissé un sale gout équivalent. La thèse de M. Chouard est vraie, plus on te voit, plus tu as de chance d’être élu et Modi mobilisait les Unes et les débats télévisés. Ici, pas de compte de campagne. Il y a fort à parier que la publicité d’hier soit un juste retour de service. Gandhi se targuait d’avoir un journal indépendant, son temps est passé. Ici, tout le monde cours après les roupies.

Pour finir, un petit conte de nouvel an aux pieds bancals :

 

Gonsague de Saint Pris va rejoindre sa promise

Il va pour cela chevaucher longuement (prononcer ‘ileu va’ ou ‘poureu’)

Juché sur un pur-sang, il va fendant la brise

Plus souple que le lynx, plus rapide que le vent

 

Au bout d’une journée, il lui faut manger (prononcer ‘ileu lui’)

Les auberges sont nombreuses sur la route qu’il prend

Il va y faire bombance, poulardes et sangliers

Haricots cuits du lieu, cochons rotis au sang

 

Il repart au matin après une courte nuit

Et enfin il rejoint le château de sa belle

Il va donner l’assaut mais de galanterie

Quand un signe insidieux démange l’intestin grêle

 

Il court alors derrière un buisson d’hellébore

Pour soulager son ventre, redevenir galand

Une muse à son oreille lui susurre alors

Ce délicieux refrain qu’il répète en chantant

 

« A qu’il est doux d’embrasser sa maitresse

Mais bien meilleur d’aller ch… quand ça presse »

 

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 08:50

Vous prenez ‘joyeux’, ‘famille’, ‘meilleurs’, ‘santé’, ‘réussite’ et vous mettez les verbes qui vont bien, vous avez mes vœux pour 2015. On n’a jamais vu personne commencer ses vœux par « je vous souhaite une mauvaise année 2015, pleine de maladie et de pauvreté. ». Ce serait stupide et même pas ‘décalé’. Pourtant, dans le spectacle permanent de la peur, c’est ce que l’on distille en annihilant l’intelligence, le sens critique. Je vais donc m’abstenir de vœux, j’aime à peu près tout le monde, plus mes amis mais ils le savent bien, moins mes ennemis si ça leur fait plaisir. Envoyons les résolutions 2015, la première est de rester en vie jusqu’à l’année prochaine. La seconde est de se déconnecter pour se recentrer sur l’essentiel. FB uniquement pour la diffusion de ces modestes écrits. Whatsapp pour le reste. Tertio, ne lire les nouvelles fraiches qu’en local, ‘Times of India’ et laisser croupir le bel hexagone dans ses polémiques fades et sa dépression de riche. Quarto, m’immerger un peu plus dans la culture locale, médecine Ayurvédique, Yoga et musique. En tant que riche expatrié, je compte bien profiter de ma situation de privilégié dans un environnement particulièrement emphatique.

Le soir du jour de l’an à Pondicherry était mémorable. Après un diner plutôt bon accompagné par un groupe aussi mauvais qu’insistant, nous sommes sortis dans la rue, le long de la mer. J’étais visiblement le seul hémiplégique du lieu à sortir en chaise roulante et la réaction de la foule a été… touchante. J’ai serré 800 mains, embrassé 50 personnes. Tous m’ont souhaité une bonne année et une bonne santé. La quantité d’énergie qui peut passer dans un moment pareil est tout bonnement fabuleuse. Aujourd’hui, visite d’un temple à Parry’s Corner, le souk de Chennai, Même accueil empathique quoique moins hystérique. Il y a quinze jours, à Agra, les seuls à vouloir passer sur ma chaise roulante en approchant du Taj Mahal étaient des… touristes français. Il va falloir que je songe à prendre la nationalité locale.

Haré New Year !!!

 

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 15:46

La simple lecture d’un mode d’emploi peut prêter à interprétation. Par exemple, la cuisson des pâtes : « plonger 8 minutes dans de l’eau bouillante ». Je connais deux écoles extrêmes, en effet, rien n’est dit sur huile ou pas huile, sel ou pas sel, et j’en passe, ce n’est pas le sujet… Les deux écoles sont :

- je porte l’eau à ébullition, je jette les pâtes dedans en gardant le feu ouvert, je coupe celui-ci 8 minutes après et égoutte les pâtes. Méthode validée par tous mes amis italiens.

- je porte l’eau à ébullition, je jette les pâtes dedans, je coupe le feu et attends 8 minutes avant d’égoutter mes pâtes.

La deuxième méthode fait des pâtes molles et tièdes, pas bonnes quoi. Les spaghettis ressemblent alors à ma jambe gauche, molle et tiède.

Mes neurones sont en pleine confusion. Je suis devenu ce que je redoutai d’être : un malade à temps plein. Pas de joyeux dilletantisme, rien que du traitement. Moi qui aimais gratter les cordes d’une guitare pour ajouter au silence. Peine perdue, je n’ajouterai que de la dissonance, « where is the harmony, sweet harmony ». Je ne me plains pas. Le docteur indien vient tous les matins après le petit déjeuner, persuadé qu’il me refera marcher… Je suis à découvert d’espérance sur le sujet. Mon futur me semble inaliénablement lié à mon fauteuil roulant. J’irai néanmoins au bout de la tentative. Je souffle à peine la chaleur de mes lasagnes que je file m’enfermer dans ce caisson d’hyperoxygénation. Une autre porte ouverte sur un espoir. La porte de ma journée se referme sur de la fatigue et l’impression de n’être qu’au début de ce marathon.

Là-dessus, il y a débat, enfin, sur la ’fin de vie’, la mort quoi avec une drôle de parité de parole entre les opposants à l’euthanasie, fraction hyperminoritaire si l’on en croit les sondages, et les partisans. Je vous conseil le texte fondateur de l’ADMD pour vous faire une idée. Les penseurs du ‘bien mourir’ feront un séjour dans un mouroir pour séniles grabataires dépendants, ce qui leur permettra d’étayer leurs thèses et de nous rappeler ce qu’est mourir dans la dignité des couches-cullottes, de l’assistanat en tout et l’attente certainement interminable pour beaucoup de la fin, de la mort libératrice. Et je ne parle pas de maladie grave en phase terminale. J’ai croisé un peintre Indien atteint de la maladie de Charco. Le tableau que je lui ai acheté datait d’il y a 6 ans, il ne peut plus que colorier maintenant. Quand considérera-t-il qu’il en a fini de cette vie ? Un comité d’éthique répondrait à sa place ? Qui connaît mieux la limite de sa dignité que lui-même ?

Mais bon, il faut comprendre que nous avons à faire à de la politique, laquelle n’est en rien au service des citoyens. Ça se saurait. Faisons-nous à cette idée et continuons d’aller quémander l’aide de nos voisins Helvètes ou Belges pour finir proprement. Il ne manquerait plus qu’on nous prenne pour des adultes…

 

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 08:50

L’histoire est épouvantable mais elle est vraie. J’avais vécu ma même à une vache près en banlieue. Mon chauffeur arrive au boulot hier matin la tête un peu défaite de quelqu’un qui a oublié de dormir. De fait, il n’avait pas dormi du tout. Il habite un quartier populaire de Chennai. Quelques-uns de ses voisins picolent plus que de raison et ça en rend certains violents. Les bagarres sont visiblement fréquentes. Cette nuit-là, une dispute a été particulièrement appuyée entre un de ses voisins et la femme de celui-ci. Ils sont passé de la voix aux coups et le violent pochetron a cherché à pendre sa moitié au ventilateur du salon à l’aide de son saari. Un reste de raison avinée lui a soufflé de la détacher avant qu’elle ne trépasse. « Et quelqu’un a appellé la police ? », « non, ça arrive trop souvent ».

 

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 10:25

La Marine Nationale fait encore des siennes : elle dénonce les banksters français, ces affreux tout en collusion avec le pouvoir en place et pour ce faire, elle présente les lettres de refus de prêt envoyées à son trésorier. Du coup, elle a été obligée d’aller chercher des financements en roubles. La lecture des lettres de refus est un constat, les banques françaises ou suisses auxquelles elle s’est adressée ne veulent pas lui prêter un centime. Mais au fait, comment a-t-elle demandé ?

Ben voilà, c’est là que la bas blesse, son trésorier a envoyé une lettre type aux banques choisies, sans vérifier que c’était bien des banques d’investissement, en demandant un prêt de cinq millions d’Euros remboursable en ‘environ’ cinq ans. Comme si Michel Blanc, dans le cocktail post défilé de Victoria Secret allait demander aux mannequins s’il n’y avait pas une ouverture pour la soirée, voir la nuit… Je ne sais pas si vous avez déjà contracté un prêt auprès d’une banque, moi je l’ai fait un paquet de fois, y compris pour des investissements en entreprises, ce que le F Haine cherche à faire. Dire qu’une simple lettre à entête ne suffit pas est un doux euphémisme, si vous ne montrez pas un dossier ficelé avec des objectifs d’entrées d’argent plus ou moins réalistes mis en face de dépenses qui servent à quelque chose, le banquier vous renverra dans vos 22 pour travailler vos comptes et votre plan stratégique. Mais là non, il s’agit de collusion UMPS banques pour couler l’opposition. Dire qu’il y en a qui envisagent sérieusement de confier la gestion des finances publiques à cette bande de rigolos.

Pour ce qui est de roubles, heureusement que notre Marine Nationale a un service d’ordre de barbouses et d’affreux parce qu’avec les Russes, je ne lui souhaites pas de retard de paiement, on en connais qui y sont resté pour moins que ça.

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 15:20

Le militantisme, ce n’est plus ce que c’était. Deux ex-Femens belges saccagent une crèche. Bon, ça peut défouler, je ne dis pas mais dans la symbolique féministe, il y avait certainement plus intelligent à faire. Surtout que les crèches, de nos jours, on les installe pour une espèce de truc folklorico amusant pour les bigos et les gosses.

Le pire étant sans aucun doute le militant anti-nucléaire de base. Ok, dans les catastrophes de Three miles Island, Tchernobil et Fukushima, les raisons d’être inquiet ont trouvé un ancrage dans le réel. Mais certaines réflexions me laissent coit. La première qui me vient à l’esprit est un militant devant la centrale de Fessenheim qui compare, sans rire et devant une caméra en marche, le risque que ferait courir une crue de la rivière qui passe là au tsunami de Fukushima. Le journaliste, qui aurait dû pleurer de rire, en ajoute une couche. Je n’ai rien contre les simples d’esprit ni les bonnes discussions de comptoir, il faut quand même faire vaguement la part des choses… L’Alsace est une région merveilleuse, je sais, j’en suis natif, et les choses y sont plus puissantes qu’ailleurs y compris la profondeur des âneries.

Et puis il y a cette histoire de drones qui peuvent survoler les centrales nucléaires. Histoire qui fait que deux pauvres amateurs de jouets volants se font arrêter comme de dangereux terroristes aux abords d’une centrale nucléaire au motif qu’ils y faisaient voler un drone. Là, je dois dire que le souffle de l’ignorance me fait perdre mon équilibre. En quoi un drone est-il dangereux pour une centrale nucléaire ? Doit-on mettre un périmètre de sécurité nucléaire en place autour de ces usines ? Doit-on interdire le survol par tout objet non autorisé, cigognes comprises ? D’ailleurs, pourquoi ne pas poser des batteries de missiles sol-air au risque d’abattre les cigognes imprudentes ? Pourrait-on arrêter de fumer et surtout de dire n’importe quoi ? Les ingénieurs qui ont conçu ces monstres de puissance ont prévu qu’ils résistent au crash d’un avion de ligne. Le jour où un drone sera capable de dégager cette énergie là, on pourra s’inquiéter. On doit pouvoir dormir tranquillement de longues années encore.

Et puis tient, une question stupide : Comment faire +6% de consommation d’énergie annuelle dans des pays comme l’Inde ou la Chine, en limitant les émissions de gaz à effets de serre ? En attendant les solutions vraiment innovantes, les vieilles recettes sont les plus efficaces. A part la révolution décroissante mondiale immédiate, je ne vois pas…

Bon, le pire est à venir puisqu’il est revenu en forçant un peu la porte à coup de mensonges plus gros que lui et de chèque de remboursement. Notre ex petit timonier reprend la barre du bateau ivre. Du coup, tout son joli monde nous fait le retour en force : on reparle d’Identité Nationale, même notre inutile président va se prendre les pieds dans ce tapis, on nous ressert du post-soixantuitard socialo attardé en oubliant la décennie de pillage des finances publiques et l’absence complète de volonté d’inventaire. N’y avait-il pas d’ailleurs un ‘Grenelle de l’environnement’ là-dedans ?

 

Partager cet article
Repost0