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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 18:33

Après presque trois mois sans bloguitude, je reprends la plume, enfin le clavier pourquoi ? Pour écrire !!! D’abord avec un scoop positif : LE SKI C’EST SUPER ! Je ne me suis pas planté au premier virage, je n’ai pas eu de médaille (il n’y en avait pas à gagner) mais je suis physiquement nettement plus proche de l’huitre cuite que d’Arnold Schwarzenegger. Un an sans sport, ça forme un corps. Le régime Churchill (No Sports !) c’est bon pour ceux qui n’en n’ont jamais fait, et finalement, peut-être pour moi aussi. Moi, ça me manquait, va savoir pourquoi... Le souvenir lointain de la joie après l'effort, de la bière après le footing, du parfum de clore sur le corps de... Non, je m'égare...

Résumons la semaine : premier jour, ça roule : l’air pur de la montagne, le retour sur les planches, la sensation de glisse, le soleil pour ne rien gâcher, top de top !!! Du pur bonheur.

Deuxième jour, après le couché la veille au soir à 21h, le réveil à 8h est difficile. Mauvais présage. La marche jusqu’aux œufs fini de pomper le dernier souffle velléitaire, je vais fonctionner sur les réserves toute la journée. A 10h15, il faut impérativement s’arrêter pour le chocolat chaud, c’est une question de vie ou de mort. Deux descentes après, retour au chalet, une pizza et dodo. Bilan de la journée : le genou droit est proche de la rupture, les orteils droits gelés, les doigts aussi, le dos fait mal comme les jambes, le souffle est court, bref, la cata après deux heures de ski ! Ce n’est que le deuxième jour. Dodo 21h sans histoire.

Troisième et quatrième jours beaucoup mieux avec presque la forme si l’on considère que quatorze heures de sommeil par jour sont suffisantes (je n’ai pas mentionné les siestes).

Puis la redescente. 

La campagne des régionales est géniales. Je suis content d'être parti en République Dominicaine et d'y avoir vécu une campagne présidentielle. La comparaison est violente. Là bas, distribution de poulet dans les rues pour acheter les électeurs, ici, distribution de baffes entre les candidats pour faire fuire les électeurs. Le débat démocratique est au même niveau, celui de la mer.

Enfin, je ne sais pas si c'est l'hiver qui se prolonge, mais j'ai l'impression que les métastases en profitent. Pas les miennes, enfin pas que je sache, celles de connaissances assez proches pour me coller le blues avec un froid tenace et qui me glace les os. Et le vent du nord n’arrange rien à l’affaire.

Après la mort, ça ne doit pas être pire qu’avant la naissance, comme le dit Jeunet, mais ça fait quand même chier ceux qui restent. Le monde sans certains, ce ne sera plus le même monde. On n’en est pas là, et je ne souhaite ce genre d’épreuve à personne, non, vraiment à personne. Je veux parler de l’épreuve qui mène à la fin de cette manière. Parce que si après la mort, ça ne peut pas être pire qu’avant la naissance, c’est la transition qui pose problème. Douze heures d’accouchement, si la mère s’en souvient bien, je suis certain que ça incite le nourrisson, la personne qu’il ou elle devient,  à une réflexion profonde sur la transition entre les deux états. Je suis aussi certain que ça contribue à la peur de l’après et qu’il faut se faire violence pour y penser différemment. La violence de l’accouchement ferait-elle le lit du mysticisme ?

Fin de la parenthèse psychanalytique de comptoir.

Le plus étrange là-dedans, et je ne crois pas plus à la coïncidence qu’au destin, c’est que ça se passe à une semaine près, un an après le début de ma nouvelle vie.

A demain peut-être…

 

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