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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 23:45

Un des avantages d’être poursuivi par des syndromes étranges, c’est de rencontrer des gens étonnants. Le dernier en date est neurologue… Pour parler brièvement du syndrome qui me touche, c’est la suite de la défection de ma main gauche qui semble tourner à l’hémiplégie. Pas cool du tout. Le toubib de la main, se sentant débordé, m’a envoyé visiter son maître Jedi, le guru dans son antre du boulevard Raspail. Outre le fait que le reflex du passage de relais est intelligent, je n’ai pas été déçu : ‘il m’envois un cas par an, et chaque fois, c’est une merde’. Ca commence bien. Une heure et demi dans cette veine. Lui : ’Votre oncologue, elle est jolie ?’. Moi : ‘oui, c’est une femme normale’. Lui ‘un thon quoi !! Ils sont vraiment bons ceux qui vous suivent, vous ne devriez pas être là’. Les gens brillants sont capables de penser à une bonne centaine de truc à la fois. C’est ce qui fait l’intérêt de leur conversation. Celui-ci, en plus, possède un franc parler plus que respectable, il est capable de dire ‘je ne sais pas ce que je vais raconter dans le compte-rendu, vous êtes un cas, je n'ai jamais vu ça’ sans dévier de sa réflexion, de son analyse et sans être blessant, j’admire. Nous parlons de tout, de rien, des Inde, de politique, de femmes, de neurologie, de philosophie, de mon passé de malade et surtout de ce qui m’amène. Je sors de là, délesté d’un gros paquet d’oseille, riche d’une rencontre hors du commun et surtout porteur de quelques hypothèses sensées sur le syndrome qui m’habite, il n’y a rien de pire que l’incertitude totale. Quand le cerveau n’a rien de concret à se mettre sous le neurone, il fabrique le pire, enfin c’est comme ça que je fonctionnes. En fabricant le pire, je ne suis presque jamais déçu, ce qui arrive est toujours mieux que ce que j’ai imaginé.


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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 04:13

20131201_134103.jpgAujourd’hui, un petit post un brin introverti. En gros, je n’arrivais plus à respirer, ce qui est gênant pour un mammifère terrestre surtout un mammifère monopulmonaire comme votre fournisseur de lecture matinale. Mon problème est simple, j’ai un seul poumon et une petite crève, vous savez, la désagréable qui vous tiens en humeur de chien pendant une grosse semaine, celle là oui, et bien j’ai intérêt à y faire attention. Surtout depuis que la dame en noir avec sa grande faux me fait de fréquents appels du pied. Il faut que je sache si c’est vraiment le poumon qui est en cause ou alors le cœur, oui, je vous l’avais caché mais lui aussi il a m’a fait un coup de Calgon un jour. Comme les deux fonctionnent de conserve… L’un récupère l’oxygène, l’autre le distribue. Quand le corps n’en a pas assez, des signaux sont envoyés aux deux, la fréquence cardiaque augmente et le poumon pompe plus vite. Quand le poumon est à l’ouest, c’est peut être le cœur qui n’arrive pas à suivre. Dans la perspective d’un voyage de 12 heures en avion, il fallait en avoir le cœur net, on ne peut pas mieux dire. Me voilà donc en route pour ma première expérience hospitalière indienne. Ben je ne vous raconterai pas grands choses d’exotique sur le sujet, l’hôpital est privé, les locaux sont cleans au moins aux urgences et dans les chambres luxes, les infirmiers et infirmières compétents, on m’a posé une perfusion comme rarement, les toubibs ont exactement les mêmes préoccupations et la même manière de faire le diagnostique qu’en France, en plus, ils parlent aux directement au patient, contrairement au toubib du sport. La secrétaire de l’échographie surf sur Facebook jusqu’à ce que le docteur se pointe, là, elle switch sur Word à la vitesse de l’éclair. Normal quoi. Bon, la nourriture est indienne, ce qui la dispense de comparaison avec les trucs servis à l’APHP. Au final, me voilà rassuré, le cœur n’y est pour rien et j’ai  le traitement qu’il faut pour mon poumon en plus d’un nouveau dossier médical dans le monde… Ce qui est drôle, c’est que lorsque je raconte mon histoire, à peu près tous les médecins de l’hôpital passent me voir. Il faudrait que j’écrive un livre.

Pendant ce temps, la cours de justice indienne a déclaré illégal l’homosexualité, ce qui fait un véritable tollé dans le pays, quatre pages dans le ‘Times of India’ avec un chroniqueur qui titre très joliment : ‘un jugement de tarlouze’. J'ai été très surpris par ce jugement car on voit des travestis dans la rue, ils circulent librement, personne ne leur jette des pierres. Essayons en France pour voir...

Peine de mort, traitement des femmes, criminalisation de l’homosexualité, inégalités sociales… L’Inde a encore de grands chemins à défricher.

En photo : restaurant sur la plage de Mahalapuram... Génial

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 03:09

20131120_063902.jpgVous avez raison, nous ne sommes pas égaux face à la maladie. Il y a tellement de cancer que le singulier ne lui sied pas...  Oui, les inégalités existent dans la prise en charge sociale des malades, oui, la relation avec le monde médical est différente pour chacun, oui, la réponse émotionnelle est particulière à chaque individu, oui, la réponse de chaque corps au traitement proposé est un cas particulier…

Vous avez aussi raison, il ne faut pas banaliser la maladie, mais quelle maladie ? Tellement de boites pour ranger ce mot qu'un entrepôt ne suffirait pas et tellement de boites pour enterrer ses victimes.

Une maladie qui devrait nous apprendre deux choses : humilité et empathie. La première s'apprend dans le quotidien des soins qu’on subit ou que subissent nos proches, la seconde, on tombe dedans ou pas. J'ai eu mon premier cancer il y a trente ans, je l'ai effacé de ma vie sociale pendant dix ans de peur qu’on m’ostracise. On en est toujours au même point, les réactions hostiles sont incroyables. Le soutient est le premier mouvement qui devrait nous unir. Elle est ministre, elle est privilégiée ? What the fuck ? Elle est malade, elle a souffert et sa vie a changé, forcément changé. Pourquoi utiliser cette dialectique absurde qui va opposer un malade à un autre en raison de sa condition sociale, peut-être de son sexe en l’occurrence. Nous avons trop de proches qui ont disparus ces dernières années, et tous, quelque soit leur condition sociale, ont vécu le même face à face avec la mort, la même violence des traitements. Nous devrions, à l’image du Sida, faire front et soutenir la prise en charge globale de cette épidémie. Maintenant, je vis en Inde, vu d'ici, ce dialogue semble un surréaliste.

Si les propos de la ministre sont maladroits, permettez moi de trouver ne pas le titre de votre article très judicieux. Sur le reste, je partage complètement votre analyse.

Bien à vous Faby...

En photo : un prêtre Tamil en action

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 11:00

Le matin, je lis la presse indienne et française avant  d’écrire ma chronique. Le calme qui suit le réveil des oiseaux est un bonheur pour les neurones. Mes oreilles toutes fuckées de vieux guitariste n’entendent plus le bruit de fond et de toutes manières, les klaxons n’ont pas encore démarré leurs concerts sur la route un peu plus loin. Mais, avec l’heure d’hivers, le décalage est grand et les nouvelles fraiches d’Europe n’arrivent qu’un peu plus tard. Il y a une corrélation intéressante entre les sujets du jours : la condition féminine. D’un coté, dans le ‘Times of India’, sont publiés de longs articles sur le droit à l’avortement et le mariage forcé, de l’autre, notre très moraliste porte parole du gouvernement lance une nouvelle campagne contre la violence faite aux femmes. Tous les deux jours en France, une femme meurt sous les coups de son conjoint. En Espagne, les statistiques sont les mêmes, je n’ai aucune idée de ce qu’il en ait du sous-continent indien. Mais ce n’est pas le sujet que je voulais creuser, même s’il me tient à cœur.

C’est cette ministre qui déclare son cancer, Dominique Bertinotti. Enfin une femme politique qui en a, pas un cancer, non, des c… Une qui ne se contente pas de sortir des propos sous-tendus de haine et d’aigreur à chaque ouverture de bouche, une femme qui vit et qui a l’intention de vivre quoique la vie lui réserve. Puis, les réactions à son outting son étranges, d’un coté on salut le courage et la dignité… Entre parenthèse, il est a peu près certain qu’elle a du ramasser son moral au fond du seau quand elle a apprit qu’elle était malade, je ne connais pas un malade du cancer qui ne soit passé par cette phase, et qu’un de ses proches l’a consolé en la prenant dans ses bras comme une enfant, on passe par là, c’est humain. Quel courage et quelle dignité ? Ne pas se plaindre de son sort, l’accepter, a-t-on le choix, et continuer à marcher, ‘keep on walking’ comme disait le Mahatma Johnny Walker. C’est aussi humain.

D’un autre coté, une masse de réaction critiques sa position de privilégiée, le fait qu’elle ait pu continuer son travail pendant sa maladie, qu’elle ait eu la ‘chance’ d’avoir un traitement pas trop lourd pour le faire… What the fuck ? La nature est profondément injuste, les maladies en sont le reflet. Si les aigreurs envers elle peuvent s’exprimer aujourd’hui, c’est justement parce qu’elle, celles et ceux qui ont partagés sont sort en ont parlé. La précarité, la solitude ne sont qu’exacerbés par la maladie, comme une injustice suplémentaire, elles préexistent. Son témoignage est aussi important que celui de ce député à veste rouge, qui a vécu ce calvaire, Patrick Roy. Personne ne lui a reproché d’être resté en poste malgré sa maladie. Est-ce parce que le ministre est une femme qu’on lui intente ce procès ?

Il est de toute manière évident qu’il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade, même que riche et malade…

Comme je suis énervé, je ne mets pas de photo...

 

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 03:29

20131026_153234.jpgDemain, c’est le début des festivités de Divali en Inde (prononcer Diouali). Dans le Tamilnadu, c’est une fête équivalente à Noël en Europe du sud, cadeaux et repas de famille façon retrouvailles d’hiver. Pour un descriptif précis, voir ici. C’est la fête des lumières interprétée de manière étrange par certain, dont mon chauffeur préféré qui y voit la célébration de la capture d’un assassin très sanguinaire. En étudiant la question de près, ça peut faire l’affaire au second degré. Chennai ressemble à une foire commerciale blindée depuis une semaine. Une des principales rues commerçantes, l’axe central de T. Nagar (photo quand c'est calme), est tellement fréquenté que plus un véhicule ne peut y circuler. La semaine prochaine, ça devrait être ville morte façon Paris entre Noël et jour de l’An. Je vais pouvoir y essayer mon nouveau jouet (surprise) ?

Demain, c’est aussi la 6ème journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité. Moins rigolo, je vous l’accorde mais sujet auquel je suis très sensible, histoires personnelles obliges. Passé le demi siècle, on passe à la caisse des excès qu’on a pu faire ou pas et, la nature étant profondément injuste, les corps résistent plus ou moins bien. Lutter pour survivre, ça me connais, il faut avoir une bonne condition physique, un moral de triple marathonien, de seconde ligne suffit visiblement aussi, et être bien accompagné. Mais arrive un moment où ça lâche, immanquablement. Trop de mes proches en sont arrivés là. L’agonie, si vous n’y avez jamais pensé, c’est long, surtout vers la fin (sic.). Le passage qui nous effraye tant, semble un soulagement quand on souffre beaucoup. Autant dire qu’il est arrivé à votre fournisseur de lectures matinales de peser la balance entre une semaine de souffrance et continuer ou deux minutes de douleur et stop, l’espoir m’a fait vivre. Ce n’est pas une expérience agréable du tout et quand il n’y a plus d’issue, il faut pouvoir abréger. Faites-le pour moi le moment venu.

Au delà des considérations mystiques  totalement déplacées quand on vit dans une république laïque, se serait humain et civilisé de permettre à ceux qui aident les partants de ne pas risquer d’y perdre leur liberté.

Bon week-end

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 08:39

Dom s’est éteint hier. Le cancer l’a eu.

 

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 11:47

Dans la série des études intéressantes, la version US de Slate publie un article où il apparaît qu’être plus grand diminue la longévité en augmentant les risques de cancers (entre autre)… Bon, pour moi, c’est évident. J’ai d’ailleurs abandonné l’idée d’une retraite complémentaire au grand damne de mon assureur préféré.

L’auteur avance la comparaison d’espérance de vie entre une hollandaise et une guatémaltèque. Les premières étant notoirement plus grandes que les secondes mais ayant aussi beaucoup plus de cancer (+25%).

Pour vous, je ne sais pas, mais pour moi, et pour en avoir parlé avec des praticiens, ceux que je côtoie maintenant depuis trois décennies sur le sujet, il existe un certain nombre de raison de choper un cancer et ces facteurs semblent être liées au mode de vie et à l’environnement. Se contenter de comparer la taille de deux populations aussi distantes par le mode de vie et l’environnement mérite le pal, au moins le discrédit et l’interdiction à vie de publier une analyse statistique, ne serait-ce que sur la probabilité de tirer un âne dans un jeu de tarot.

L’utilisation des statistiques pour dire n’importe quoi est un phénomène plutôt politique, le fait qu’il déborde de temps en temps sur le plan scientifique n’a rien de surprenant, certains pensent que la science est un jeu de communication et de scolastique comme la politique l’est devenu.  C’était la force des théoriciens politiques du 20ème siècle, la dialectique matérialiste et le nazisme en particuliers se sont nourris de comparaisons chiffrées totalement improbables pour justifier des politiques injustifiables. Les partis d’extrême droite en sont friands pour justifier des politiques répressives racistes. Certains le font encore pour l’économie, par exemple, pour justifier, là aussi, des théories bancales et asservir leurs concitoyens.

La science est un objet intéressant quand il est déconnecté de la politique et de la religion. C’est un ensemble de théorie qui ne s’appliquent que dans des référentiels donnés. La vérité absolue n’existe que dans les religions. Chaque fois qu’un scientifique émet une théorie, pour peu qu’elle puisse opéré sur le réel, ou pas, une quantité non négligeable d’autres scientifiques se penchent sur le sujet, le creusent, font et refont les expériences jusqu’à ce qu’ils aient la certitude que la théorie opère de manière satisfaisante. C’est l’exact opposé des dogmes religieux, spirituels ou politiques où le concept de gomme est hérétique par définition. Le lien entre longueur du nez, taille des pieds ou taille de manière générale et fréquence d’apparition de certaines maladies est aussi absurde que d’essayer de lier le taux de mortalité gériatrique annuel à la courbe de vente de lait pour nourrissons.

 

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 16:27

J'écoutais hier un médecin qui vient d'écrire un bestseller sur la santé (sans blague) :'le meilleur médicament, c'est vous'. Il disait donc que de faire ½ heure d'exercices quotidiens permet de diminuer entre 30% et 40% les risques de cancer. Il disait aussi que d'éviter le surpoids avait à peu près le même impact. Bon, on vient juste de m'annoncer mon quatrième cancer, j'ai fait toute ma vie de l'exercice physique et je ne suis pas gros du tout. Si ce n'avais pas été le cas, je serais mort depuis longtemps.

Voilà, jamais deux sans trois, jamais trois sans quatre ? Il faut dire que maintenant que l'on sait soigner de plus en plus de cancer, il semble évident que l'on peut en attraper plusieurs dans une même vie. Je m'en veux pour preuve. Pendant que les débats s'agitent sur la manière de combler les divers dettes que nous et nos parents avons contracter individuellement et/ou collectivement, nous laissons de coté l'aspect fondamental de nos vies : nos vies.

En dehors des quatre questions fondamentales que je vous rappelle ici : 'd'où vient-on ?', 'qui sommes-nous ?', 'où allons nous ?' et 'qu 'est-ce qu'on mange ce soir ?' Il s'en posent une autre non moins fondamentale : 'A quoi cela sert-il ?' . Je vous laisse libre de vos réponses qui sont bien évidemment aussi divers que vous l'êtes.

Sur ce, je vais méditer une question qui me tarabuste un peu : 'comment mourir dignement ?'.

Bis@tous

 

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 10:19

Ce matin, je sais, je rabâche, l’humidité a convaincu ce qui me reste de côtes qu’il fallait me lever tôt. Comme réveil, il y a plus agréable, genre le bruit des oiseaux, le son d’un doux baiser sur le front avec l’odeur du pain grillé et du café. Mais on fait avec ce qu’on a, la douleur c’est la vie.

Le café vient après les antalgiques, il y a urgence. Puis la lecture des nouvelles fraiches du jour. Là, on apprend que le peu médiatique porte parole des cannabis social clubs vient d’être condamné à 10 mois de prison avec sursit pour détention et usage de drogue, dont deux pour incitation à la consommation… De quoi s’agit-il ?

Les cannabis social clubs sont des associations qui permettent le partage de la culture et de la consommation de cannabis à toutes fins. Ce sont des partisans de la légalisation qui ne font pas de commerce et dont l’argument est ‘ce qui est gratuit ne peu pas faire l’objet d’un trafic’. Dans le fond, c’est loin d’être idiot. Mais, plutôt que de juger avec des arguments aussi creux que ceux utilisés dans le débat pour ou contre le mariage pour tous, regardons les faits.

Je consomme des antalgiques plutôt violents depuis quatre ans maintenant, j’ai un passé médical chargé et j’ai été confronté à la consommation de drogues dures et moins dures, alcool et tabac compris. On m’a prescrit de la morphine et la plupart de ses dérivés, j’en prends encore comme ce matin. Je peux décrire les effets et les effets secondaires de tous ces produits pharmaceutiques. Il est clair que ma vie ne serais pas supportable sans. J’ai essayé beaucoup d’autres choses, médecine douce, acuponcture, méditation, drogues illégales dont le cannabis. Pour faire l’apologie de ce dernier, les effets secondaires sont soft, les effets sur la nausée post chimiothérapie sont avérés, les effets sur la douleur aussi. J’en ai consommé et j’en consomme  encore au même titre que les drogues légalement prescrites par mes médecins, dont certains m’on conseillé la consommation de cannabis à titre thérapeutique.

Je ne comprend toujours pas pourquoi je peux acheter, sur prescription, de la morphine, de l’opium et leurs dérivés et pas du cannabis. Pour les premiers, je vais à la pharmacie du coin, j’ai des dosages contrôlés par des pharmaciens, une qualité de produit indiscutable. Pour le second, je vais chez un dealer, je nourris des trafiquants, je ne suis jamais certain de la qualité et je paye un prix hors taxe délirant pour le produit.

On a interdit les bouilleurs de cru pour la même raison même si j’en connais quelques uns qui font tourner l’alambic quand le vent est bien orienté… Pourtant l’alcool est en vente libre partout en France.

Il semble que l’argument principal des opposants à la légalisation soit l’augmentation de la consommation. La légalisation d’alcool et de tabac en favorise-t-elle la consommation ? Peut-être mais les campagnes de prévention et l’éducation permettent de lutter de manière très efficace contre les addictions et les drogues, quelle qu’elles soient.

 

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 10:20

L’été, c’est chouette. On peut se baigner nu dans la piscine, surtout quand il n’y a personne autour pour être terrassé par l’épouvantable spectacle. Laisser le soleil réchauffer le vieux corps meurtri et douloureux, relaxer les muscles, enfin, ce qu'il en reste, dans la tiédeur chlorée de la piscine sans qu’un homo sapiens maitre nageur ne vienne déclamer son autorité primaire en vous sommant de remettre ce maillot de bain que vous aviez libéré de ces basses contraintes terrestres… C’est ça le luxe de la piscine privée, chauffée et normande. Les deux derniers adjectifs étants indissociables.

Le seul hic, ce sont les insectes. Quand il fait chaud, ces trucs éclosent. Pour ne parler égoïstement que de moi, le moindre insecte piqueur dans un rayon de 12 kilomètres sent le parfum enivrant de mon sang et rapplique dar dar pour me le planter (son dar), dans la plus petite parcelle de chair non encore perforée. J’ai la sensation d’être transformé en restaurant étoilé pour moustiques, araignées, taons et autres suceurs de sang invétéré.  En fait, si ces trucs piquaient sans utiliser de produit irritant, ce serait paisible, et nous partagerions le fruit de mes diverses chimiothérapies sans que je n’en conserve les stigmates  urticants. Cela écrit, quand je pense à ce que l’on m’a injecté comme chimie et aux pauvres insectes qui boivent ça, les plus faibles doivent mourir sur le coup, comme percuté par un camion de RoundUp, les plus forts doivent s’en tirer avec une immunité totale à toute dégénérescence métastatique.

Ma moitié ne s’en plaint pas, elle est totalement étrangère aux douleurs urticantes.

Je suppose que si j'étais célibataire, je pourrais libellé mon compte e-Darling comme suit : "Homme mur, un peu trop... ... immunité garantie de sa compagne aux piqures d'insectes". Ca vend du rêve non ?

 


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