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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 06:17

Si vous avez des enfants mineurs devant cet écran, envoyez-les écouter Eminen ou Booba dans leur chambre, ce sera mieux que les horreurs que je vais décrire ce matin. Si vous êtes déprimés, pareil… Allez prendre un Prozac, je vous attends. Car je vais parler de sexe, de drogue et de rock&roll… Bref des trois addictions qui ont bercées ma vie avec une question de fond : ‘faut-il s’en débarrasser ?’.

Pour la musique, au contraire, il suffit de choisir un produit de qualité et vous pouvez en abuser, pas de risque avec Bach, Brel, Led Zeppelin ou les Beatles. Si vous pratiquez le Céline Dion, David Ghetta ou Mylène Farmer, faites attention à l’overdose. Ce n’est pas bon du tout pour le QI. Le mieux, c’est d’apprendre à se faire soi-même sa musique préférée, entre potes c’est encore mieux…

Pour le sexe, pas sur non plus qu’il faille faire quelque chose pour arrêter. Pour ma part, j’ai commencé très tôt, mais mon hémiplégie croissante ne me permet plus que de sodomiser les mouches, consentantes ou pas, ce que je fais avec bonheur à longueur de page. Il faudrait de la chimie lourde ou de le chirurgie pour remettre en état le mécanisme de base ou alors, selon la théorie d’Hemingway, j’aurai eu mon lot, point. En effet, Hemingway postulait que le mâle humain avait un potentiel limité et atteignable. Ça vaut ce que ça vaut, c’était bien pourtant.

Pour les drogues, c’est beaucoup plus discutable, surtout à cause des effets secondaires. Si le sexe et la musique ne tue pas directement, il en est autrement pour les drogues. J’entends par drogue, le tabac, l’alcool, les opiacés, les médicaments, les psychotropes… Pareil, j’ai commencé tôt et me suis arrêté à chaque fois, à trois exceptions près dont une cette nuit. La première tentative était un sevrage tabagique. Si vous avez fumé, vous savez peut-être. Le premier jour, les premières heures sont euphoriques. On y arrive, ça n’a pas l’air si compliqué. La première nuit est un peu difficile, mais ça va encore. Au fil du temps, les nerfs se rétractent bizarrement et on se transforme en pile électrique à haut voltage, le cœur accélère salement, on ne dort plus, on a envie de casser tout ce qui est à portée de main, on en deviendrait désagréable. Quand on a la santé et une vingtaine d’années, il suffit de chausser des baskets et d’aller courir jusqu’à ce que la fatigue l’emporte, ça peut marcher, il y en a qui se sont mis au sport comme ça, il faut quand même faire attention (autre addiction). Quand on a plus la santé, c’est dur. On reprend une cigarette le lendemain et paf, tout est à refaire. Finalement, les circonstances ont eu raison plus tard de mon tabagisme. Mon deuxième échec étant sans intérêt, passons directement à celui de cette semaine.

J’ai découvert les opiacées et leurs dérivés à titre d’addiction grâce à un concours de circonstances bien particulier. Il y a quelques années, en 2011 pour être précis, une bande d’incompétents siégeant à l’ASSFAPS, ancien nom de l’ANSM (à vous de trouver ce que c’est… hahaha), ont décidé de retirer du marché un anti-douleur bien efficace et sans trop d’effets secondaires, le Di-c (Je ne suis pas là pour faire de la publicité) laissant sur le carreau les utilisateurs satisfaits comme moi, pour la fallacieuse raison que quelques andouilles s’en faisaient des overdoses et passaient l’arme à gauche. Je sais qu’on peut se faire des overdoses de médicaments beaucoup plus courants et qu’ils ne sont pas pour autant interdits de prescriptions ni mis sous surveillance. Il fallait trouver autre chose et ce sont les opiacées qui ont globalement remplacé de Di-c. Je me permets de traiter ces pharmaciens d’imbéciles car l’anonymat avec lequel ils ont pris cette décision les rends encore plus coupables. Parmi la palette de dérivés de morphine, le seul que je supporte, c’est le Tr-l à faible dose. Il est un peu hallucinogène, très efficace en cocktail avec des antalgiques plus courants mais addictif. Quand on parcours les forums de consommateurs, on se rend compte qu’il possède une palette d’effets secondaires surprenants du type retarder l’éjaculation. J’avais essayé la morphine dont l’efficacité à traiter le douleur n’a d’égale que la bêtise et la léthargie dans laquelle elle plonge le patient. Le sevrage a été difficile.

Mon hémiplégie croissante me laissant des parties extrêmement douloureuses, cela fait un bon mois que je prends du Tr-l quotidiennement mais là, j’avais une très nette envie d’atterrir. Que sont les effets secondaires du Tr-l ? Tout d’abord, une légère sensation de légèreté pas désagréable mais qui rend un brin instable. Ensuite, une constipation pas cool du tout qui, dans mon cas, associée à une absence de contrôle d’une partie de mon abdomen, m’oblige à être à l’écoute du processus de digestion. Je ne vous fais pas de dessin, on l’entend très bien. Enfin, plus de sommeil moins maitrisé, mode on/off si vous voulez. En début de semaine, je décide d’arrêter les frais et le Tr-l. Il y a tout d’abord la descente, période de fatigue et de déprime intense où l’on a envie toute les dix minutes de se jeter dans les toilettes et de tirer la chasse pour disparaître. C’est glauque, ça ressemble à un film de Danny Boyle. Puis, il y a les crises de manque. Pas cool du tout non plus, alternance de spasmes, sueurs froides et tremblements avec des petites crises d’angoisses, un délice… By by sommeil, on en a pas besoin pour déguster ça. Cette nuit, vers 1h du matin, quand la douleur reprend, je jette l’éponge et je me reprends une dose. Mieux vaut être un peu à l’ouest sans douleur que totalement absorbée par elle.

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commentaires

M
Courage !<br /> Sinon pour la plaisanterie (ou pas), si tu es allé en Inde c'est peut être pour avoir accès à plus de drogues !
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